La France ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif prévoyant de rendre accessible tous les lieux publics aux personnes handicapées d'ici 2015, a indiqué le Comité interministériel du handicap (CIH), réuni mercredi à Matignon.
"Le retard accumulé depuis 2005 compromet le respect de l'échéance de 2015", a reconnu le CIH, qui dénonce dans un document publié mercredi "l'absence de pilotage de la politique d'accessibilité sous les précédents gouvernements".
La loi de février 2005 vise à garantir l'égalité des droits et des chances aux personnes handicapées, notamment en renforçant l'accessibilité aux lieux publics (cadre bâti, voirie, transports). Elle fixe l'échéance à 2015.
"Alors que cette échéance s'approche, force est de constater que les différents acteurs peinent à atteindre les objectifs de la loi", souligne le CIH.
"Ce constat lucide n’est pas un renoncement", a précisé le Comité, qui appelle "une mobilisation inédite", prévoyant notamment la mise en place d'une concertation jusqu'en janvier, de campagnes de communication ou une adaptation des normes.
Outre l'accessibilité, le CIH s'est fixé trois priorités: la jeunesse, l'emploi et l'accompagnement médico-social.
Le CIH se réunissait pour la première fois mercredi depuis son installation par décret en 2009, avec pour mission de définir, coordonner et évaluer les politiques conduites par l'État en direction des personnes handicapées.
Une Conférence nationale du handicap aura lieu en 2014, "l'occasion d'établir un premier bilan des engagements pris par le comité interministériel du handicap".