Le PDG du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, a trouvé un accord avec Libération et s'est désisté de son action en justice contre le quotidien, intentée après la publication, en septembre 2012 du titre de Une "Casse-toi riche con!", a appris lundi l'AFP de source judiciaire.
"Il y a un accord", a confirmé Me Yves Baudelot, avocat de M. Arnault. Le procès en correctionnelle devait initialement se tenir le 4 octobre.
Le patron du groupe français avait attaqué le quotidien pour injure publique, dénonçant "l'extrême vulgarité et la violence du titre du quotidien en date du 10 septembre 2012", qui faisait référence à la demande de naturalisation belge déposée par M. Arnault.
La première page de Libération montrait une photo du milliardaire, souriant, valise à la main, accompagnée du titre "Casse-toi riche con!".
Ce titre faisait référence au "Casse-toi pauvre con!" lancé par l'ancien président Nicolas Sarkozy en 2008 à une personne qui refusait de lui serrer la main au Salon de l'agriculture à Paris.
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Bernard Arnault, homme le plus riche de France, avait précisé le week-end suivant "qu'il était et qu'il restait résident fiscal français".
Le lendemain, Libération avait répondu à Bernard Arnault en détournant en Une une phrase attribuée à Nicolas Sarkozy, "Bernard, si tu reviens, on annule tout!". Ce titre reprenait les termes d'un SMS, par la suite démenti, que M. Sarkozy aurait envoyé à Cécilia, son ex-épouse, juste avant d'épouser Carla Bruni - "si tu reviens, j'annule tout".
Début avril, le patron de LVMH a renoncé publiquement à demander la nationalité belge, pour "lever tout équivoque".