C’est un flic atypique. Passé par les stups, l’antigang, l’antiterrorisme, ou encore le service de protection des hautes personnalités, René-Georges Querry a eu une carrière bien remplie. Actuellement directeur opérationnel dans un grand groupe industriel après être passé chez Accor, il publie De Mesrine à DSK, les vérités d’un grand flic, un livre dans lequel il se souvient avec nostalgie de ces années où il a croisé grands de ce monde et grands truands.
Pourquoi ce livre ?
J’ai quitté la police il y a dix ans pour entrer chez Accor. Après l’affaire DSK, comme je m’occupais de la sécurité, j’ai été la cible d’accusations invraisemblables comme celle qui voulait que je sois l’instigateur d’un complot visant à le faire tomber. Avec ce livre, j’ai d’abord voulu apporter ma vérité. Ensuite, j’ai souhaité raconter ce qu’était vraiment la vie d’un flic.
Quelle est la période qui vous a le plus marqué ?
Quand j’étais âgé de 26 à 36 ans aux stups et à l’antigang, au 36, quai des Orfèvres. J’étais célibataire, jeune, j’aimais l’action. Ce furent les plus belles années de ma vie professionnelle.
Vous avez également été en charge du service de protection des hautes personnalités…
C’était assez différent. On évolue dans un monde très spécial. Il s’agit de protéger des personnalités de menace qu’on ignore. C’est un service discret, pas secret.
Au regard de l’actualité, pensez-vous que les voyous ont changé ?
Le voyou est quelqu’un que je méprise. Il n’a aucun code d’honneur, contrairement à ce que laisse entendre une mythologie. Quand je vois les règlements de comptes à Marseille, je me dis que la différence est sans doute leur espérance de vie. Ils se prennent une balle à 17 ou 18 ans quand à l’époque c’était plutôt autour de 45-50 ans.
De Mesrine à DSK, René-Georges Querry, éditions JCG, 19,20 €.