Environ un millier de personnes, selon les organisateurs et la gendarmerie, ont participé lundi à Blaye (Gironde) à une "marche blanche" en hommage à Sylvain, un lycéen de 15 ans poignardé en cours, le 19 mars, par un camarade, a constaté l'AFP.
La marche est partie vers 14H00 du lycée professionnel de l'Estuaire, où a eu lieu le drame, pour rejoindre une vingtaine de minutes plus tard un kiosque à musique du centre-ville. Plusieurs personnes ont alors pris la parole.
Parmi les participants, qui ont défilé en silence, plusieurs étaient vêtus de hauts blancs. Beaucoup avaient également apporté une rose et un ballon blancs, ainsi qu'une photo de la victime.
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Avec la mort de Sylvain, "tout le monde a perdu quelqu'un", a lancé sa petite amie, Suzy, 15 ans. "Il est parti et c'est dur, on ne peut pas mettre de mots (...) je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai", a encore déclaré l'adolescente, la voix altérée par l'émotion et les larmes.
"On est là par respect pour lui (Sylvain) et pour ses proches", a déclaré à l'AFP Adam, 19 ans, qui s'est présenté comme un ami de la victime.
"Cela pourrait arriver à n'importe qui (...) On est tous avec la famille et les amis", a expliqué à des journalistes Pauline, 16 ans.
Le cortège s'est ensuite dispersé, de nombreux participants retournant au lycée professionnel pour y déposer roses, ballons et photos au pied d'un portrait de Sylvain, dressé sur un chevalet.
Cet élève de seconde, âgé de 15 ans, a été poignardé mardi 19 mars en fin de matinée par un camarade, lors d'un atelier de plomberie. Touché à la carotide, il est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi au CHU de Bordeaux.
Son agresseur présumé, 17 ans, a été mis en examen jeudi à Bordeaux pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Le parquet avait auparavant ouvert une information judiciaire pour "assassinat".
Le mis en cause, qui a reconnu les faits et tenu des propos contradictoires sur le caractère prémédité ou non de l'acte, portait le couteau sur lui. Selon le parquet, "il semble que ce n'était pas la première journée" qu'il l'apportait dans le lycée.
Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, s'était rendu sur place jeudi et une minute de silence, réunissant élèves et lycéens, avait aussi été organisée samedi après-midi devant l'établissement.