C’est une récente étude menée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) qui l’atteste. Un diurétique, substance notamment utilisée par le corps médical dans le traitement de l’hypertension artérielle, pourrait permettre aux personnes souffrantes d’autisme d’atténuer certains troubles de cette maladie qui touche 650.000 personnes en France.
Les résultats du travail réalisé par les scientifiques de l’Inserm s’appuient sur une expérience menée chez soixante enfants, âgés de 3 à 11 ans, tous atteints d’autisme.
Pendant 3 mois, la moitié d’entre eux a reçu quotidiennement le diurétique, 1 mg de bumétanide, censé "réduire les niveaux de chlore", particulièrement élevés chez les autistes au niveau des neurones corticaux. Pendant ce temps, un placebo était administré à la deuxième partie des enfants participant à cette expérience.
Selon l’Inserm, la prise du diurétique aurait engendré une diminution de la sévérité des symptômes liés à la maladie chez 75% des enfants testés. "D’après les parents de ces enfants, ils sont plus "présents" ", raconte Yehezkel Ben-Ari, un des co-auteur de l’étude avec le Docteur Eric Lemonnier, pédopsychiatre spécialiste de l’autisme.
Il ne s’agit cependant pas encore d’un remède miracle : le traitement, non-curatif, n’empêche pas à certains troubles de réapparaître quelques semaines après l’arrêt de la prise du médicament. Il semble toutefois s’agir d’une avancée notoire vers la guérison de l’autisme.
C’est pourquoi, les chercheurs qui ont réalisé cette étude, ont entrepris des démarches pour pouvoir élargir leur expérience au reste des malades européens et obtenir à terme une autorisation de mise sur le marché (AMM)...