Le 22 juin est désignée journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Une journée idéale pour échanger avec ses proches sur son accord ou son refus de donner ses organes après la mort.
Une étude réalisée en 2011 révélait que les trois quarts des Français se déclarent « favorables au don d’organes pour eux-mêmes », c’est-à-dire qu’ils se disent donneur d’organes.
Et même si on note une hausse de 41% des transplantations en 20 ans, plus de 16 000 patients restaient en attente de greffe en 2011. Tandis que les conditions pour devenir donneur sont mal connues, voici ce qu'il faut savoir pour le devenir.
A qui dois-je dire que je veux être donneur :
66% des Français interrogés pensent qu’il faut avoir donné son accord pour être prélevé de ses organes après son décès. Et c’est pourtant l’inverse : juridiquement parlant, si un individu n’a pas inscrit son refus dans le registre, il est considéré comme donneur. Mais dans les faits, l’avis de la famille est toujours demandé. En juillet ,83 000 personnes étaient inscrites sur ce registre national des refus.
Si au contraire, on souhaite signaler que l’on est donneur, il suffit de le dire à ses proches. Une carte de donneur est disponible, mais elle n’a pas de valeur légale.
Qu'est-ce qu'on peut prélèver sur mon corps :
Le prélèvement d’organe n’est possible qu’en cas de mort cérébrale, souvent dû à des accidents cardio-vasculaires ou à des traumatismes crâniens. Les organes le plus souvent prélevés sont le rein, le foie, le cœur, le poumon et le pancréas. Des tissus telles que les cornées, peuvent être prélevés, mais jamais les yeux.
Après la constatation décès, quand l’accord pour le don est obtenu, il faut très rapidement procéder au prélèvement des organes qui sont maintenus artificiellement « en vie ». Le temps prélèvement-déplacement-greffe ne peut pas exemple pas dépasser en moyenne 3H00 ou 4H00 pour un cœur.
A qui attribue-t-on mes organes :
Après le prélèvement des organes du donneur, ces derniers sont attribués selon une liste d’attente nationale gérée par l’Agence de la biomédecine. Cette répartition prend en compte la compatibilité de l’organe, l’état de santé du receveur, le déplacement géographique… Si avec ces critères aucun receveur n’est trouvé en France, il est proposé à l’international.
Est-ce que je peux donner de mon vivant :
Le don du vivant est également possible principalement pour le rein, sachant qu’il est possible de vivre normalement avec un seul rein. Le donneur doit être un proche parent du malade, ou pouvoir prouver d’une vie commune depuis au moins deux ans avec lui. Il doit également être compatible, en bonne santé et avoir pris sa décision en toute connaissance de cause.
La loi relative à la bioéthique précise que le don d’organe du vivant ou post-mortem est anonyme et ne peut être monnayé.