Manager de l’équipe de Leicester, nommée aux prochains trophées Laureus World Sports pour son parcours la saison passée qui l’a conduit au titre d’Angleterre, Claudio Ranieri savoure encore ce moment historique. Mais le technicien italien garde les pieds sur terre.
S'il est fier de ce que son équipe a accompli la saison dernière, Claudio Ranieri, nommé dans la catégorie «Breakthrough» de l’année aux prochains Laureus Awards 2017 qui aura lieu le 14 février prochain à Monaco, ne perd pas l'objectif principal de cette saison : le maintien.
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Est-ce que gagner la Premier League a été le plus bel accomplissement de votre carrière ?
C’était une belle réussite pour tout le club – les joueurs, le staff, les propriétaires, les supporters. Cela fait surement partie des plus belles réussites de ma carrière, mais chaque situation est différente, donc c’est toujours difficile de comparer ce que l’on a accompli. C’était un grand moment. J’étais vraiment heureux pour le club et pour la ville de Leicester.
Pouvez-vous nous dire ce que ça représente d’être nommé pour un Laureus World Sports Award ?
C’est l’une des distinctions les plus prestigieuses au monde, dans le milieu sportif, donc nous sommes très fiers d’avoir été nominés. Les prouesses du Leicester City en 2016 ont été reconnues de nombreuses manières, notamment par un certain nombre de récompenses renommées, et cette nomination pour les Laureus World Sports Award fait partie des plus belles.
Au début de la saison, la cote de votre victoire en Premier League était à 5000-1 chez l’un des parieurs sportifs. Est-ce que vous pensiez que c’était réaliste ou absurde ?
Au début de la saison, personne ne pensait qu’une victoire de Leicester était possible. Ce n’était pas une chose à laquelle on pensait non plus, parce que l’on était concentré sur le fait de prendre assez de points afin de sécuriser notre place dans la ligue. Mais une fois que l’on avait assuré cela, les joueurs enchainaient les performances, et leur confiance et croyance en ce club et cet objectif continuaient de s’accroitre. C’était une saison étrange et magique, mais nous avons saisi notre chance.
« Le meilleur souvenir, c’était d’être à côté d’Andrea Bocelli »
Pour vous, est-ce qu’un des souvenirs de la saison passée apparait comme étant le meilleur ?
Pour moi, le meilleur souvenir était de se tenir sur le terrain à côté d’Andrea Bocelli (la star d’opéra, ndlr), le jour où l’on a reçu le trophée. A ce moment-là, nous étions sacrés champions et pouvions donc profiter de l’expérience. Je ne pense pas que je réalisais vraiment à l’époque ; mais un jour, quand je serais vieux, je re-regarderais ces images et je me rappellerai ce que j’ai pu ressentir.
Quand est-ce que vous vous êtes dit pour la première fois : « Je crois que l’on peut gagner le Championnat » ?
Quand Eden Hazard a marqué pour Chelsea, contre Tottenham, élevant le score à 2-2 – ça voulait dire que l’on était champions ! Avant ce but, je ne pensais qu’à gagner le match suivant.
Pouvez-vous nous donner le secret de votre succès ?
Il n’y a pas de secret – c’était une bonne équipe avec un bon esprit qui s’est battue jusqu’au bout pour chacun des matchs qu’elle a joués. Affrontant tant d’autres grandes équipes, c’est extraordinaire que Leicester ait pu finir au-dessus, mais nous méritions de gagner. C’était une saison hallucinante.
« La saison dernière était fantasmagorique, cette saison on est dans la réalité »
Quel hommage voulez-vous rendre à vos joueurs ?
Mes joueurs sont exceptionnels. Ils travaillent dur chaque jour pour s’améliorer et font leur maximum pour cette équipe. Chaque match, je leur dis : « Ne vous inquiétez pas pour le résultat – le résultat n’est pas important. Nous devons essayez de faire de notre mieux, nous devons nous battre » ; et ils le font toujours.
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En particulier Jamie Vardy et Riyad Mahrez, qui n’ont pas tant couté, mais ont eu un impact majeur sur la saison. Qu’est-ce que vous pouvez dire à leur sujet ?
Jamie et Riyad sont des joueurs important pour nous, mais en ce qui me concerne je préfère me focaliser sur l’équipe. Nous avons réussi car l’équipe, dont Jamie et Riyad, s’est battue ensemble pour réussir.
Quel sont vos objectifs maintenant pour le reste de la saison 2016-2017 ?
La saison passée était extraordinaire, mais insensée et intense. Cette saison, nous savions que les grandes équipes, qui sont aussi plus établies au sein de la ligue, allaient revenir en force et prêtes à se battre pour le titre, et que ça serait difficile pour nous. Donc nous avons placé notre objectif à 40 points, comme nous l’avions fait la saison passée, afin d’être sûr que l’équipe maintienne sa place en Premier League. Ça a toujours été l’objectif premier de notre saison. La saison dernière, on avait affaire à une saison fantasmagorique. Cette saison, on est dans la réalité.
Quels sont vos ressentis sur la Ligue des Champions ? Jusqu’où pensez-vous pouvoir aller ?
C’est la première saison de Leicester en Ligue des Champions, donc notre objectif était d’essayer de gagner quelques matchs, et, si possible, de continuer l’aventure européenne - soit dans la Ligue Europa ou la Ligue des Champions. On a réussi à gagner notre groupe, ce qui a demandé un effort fantastique de la part de tout le monde, et maintenant on bataille avec Séville pour se maintenir dans les 16 restants. Je n’arrive pas à me projeter au-delà de cela en ce qui concerne la Ligue des Champions.