Le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête pour «provocation à la haine raciale», suite aux cris de singe ayant visé l'attaquant de l'OGC Nice Mario Malotelli lors de la rencontre Bastia-Nice, vendredi dernier.
Un supporter de Bastia s'est dénoncé auprès du club corse, se présentant comme l'auteur des cris, a annoncé mercredi le Sporting, précisant avoir désactivé son abonnement et demandé son interdiction de stade.
L'homme, un «quarantenaire abonné depuis plusieurs années en tribunes Est», selon le club, s'est dénoncé mardi après un appel lancé lundi sur des médias corses montrant des images de l'incident qui a déclenché une polémique.
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«Regrettant son attitude et conscient des répercussions», selon le communiqué du SCB, le supporter qui a reconnu «être l'auteur des cris incriminés», s'est vu notifier «la désactivation immédiate de son abonnement, ainsi qu'une interdiction générale d'accès au stade de Furiani par le service de sécurité du club».
Le club a également annoncé avoir saisi en urgence le préfet de Haute-Corse d'une procédure administrative d'interdiction de stade, conformément à la nouvelle loi Larrivé du 10 mai 2016 sur la sécurité dans les stades.
L'incident à caractère raciste remonte à vendredi soir, pour le match Bastia-Nice (1-1) comptant pour la 21e journée de Ligue 1, un match par ailleurs émaillé d'autres incidents.
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Balotelli, international italien d'origine ghanéenne, avait accusé le lendemain du match une partie du public corse d'avoir «fait bruits de singe (...) pendant tout le match». «Est-ce que le racisme est légal en France? Où seulement à Bastia?», s'était interrogé demandé «Super Mario» sur son compte Instagram.
La Ligue (LFP) avait condamné «avec la plus grande fermeté les auteurs de ces agissements, qui n'ont rien à faire dans un stade de football». Elle a confirmé mercredi à l'AFP que sa commission de discipline allait «ouvrir le dossier» de Bastia-Nice jeudi en fin d'après-midi pour «l'ensemble des incidents», et que les dirigeants bastiais seraient entendus.