Il n’a pas fallu attendre très longtemps pour se douter que l’AS Monaco allait avoir son mot à dire dans cette Ligue 1. Dès la 3e journée et la nette victoire, fin août, sur le PSG (3-1), le club de la principauté s’était affirmé comme un redoutable candidat.
Et il n’a pas été un simple tube de l’été. Depuis ce succès retentissant, et peut-être bien fondateur, les Monégasques ont enchaîné les résultats et surtout les buts avec une étonnante constance. Comme, dimanche dernier, à Marseille, où ils ont encore impressionné (1-4). C’est un euphémisme de dire que cette attaque flamboyante est la force de cette équipe, qui possède énormément de solutions offensives. Quand on pense à Kylian Mbappé, qui doit se contenter d’un statut de remplaçant alors qu’il serait titulaire dans tous les autres clubs du championnat…
Pour en arriver là, l’équipe a parfaitement réussi sa mutation. Et il faut féliciter Leonardo Jardim. L’entraîneur portugais avait débarqué avec une ambition dans le jeu. Ça n’a pas fonctionné, mais il a su s’adapter. Il avait alors fait de Monaco une équipe très défensive, ce qui ne l’a pas empêché d’obtenir d’excellents résultats, notamment en Ligue des champions, avec un quart de finale perdu contre la Juventus Turin en 2015. Grâce à un recrutement parfaitement bien géré, il a de nouveau su mettre du jeu dans cette équipe. Et cette fois, ça fonctionne à merveille.
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Mais la question est de savoir si Falcao et ses coéquipiers vont pouvoir aller au bout, eux qui sont engagés sur les quatre tableaux (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Ligue des champions). Tout comme le PSG. Mais il est évident que le jeu déployé cette saison par le club parisien est moins attrayant, particulièrement sur le plan offensif, où les hommes d’Unai Emery sont très dépendants d’Edinson Cavani. Et puis, Paris a déjà perdu à quatre reprises à l’extérieur lors des matchs aller. Néanmoins, les Parisiens semblent plus concentrés et concernés depuis la reprise.
Il va y avoir deux moments clés dans ce duel. Il y aura d’abord la confrontation entre les deux clubs, dans dix jours, au Parc des Princes. Si les Monégasques parviennent à s’imposer, ils prendraient un avantage quasi décisif. Dans le cas contraire, tout serait relancé. Et puis, il y aura ces 8es de finale compliqués en Ligue des champions. Encore plus pour le PSG, qui sera opposé au FC Barcelone et qui a des chances limitées de s’en sortir, alors que Monaco aura davantage d’espoir face à une équipe de Manchester City en plein doute. Et on sait combien cette compétition est dépensière en énergie. Si une équipe était amenée à aller plus loin que l’autre dans la compétition, elle pourrait le payer en championnat.
Mais en tout cas, on ne va pas bouder notre plaisir avec une Ligue 1 beaucoup plus passionnante que la saison dernière, où Paris avait tué tout suspense à la trêve. Mais Zlatan Ibrahimovic n’est plus là.