Qui aurait parié là-dessus ? Le Paris SG s'est écroulé (3-0) à Montpellier, laissant Monaco, bourreau de Bastia (5-0), prendre provisoirement la tête de la L1, samedi dans une 16e journée marquée par des incidents et l'arrêt définitif du match Metz-Lyon.
Le bilan est lourd pour le PSG. Une telle défaite par trois buts d'écart n'était plus arrivée pour le PSG depuis une claque reçue à Marseille (3-0) le 27 novembre 2011. Cette saison, le PSG n'avait plus été battu depuis le 23 septembre (2 à 0 à Toulouse).
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Une explication ? Unai Emery a encore une fois surpris tout le monde en délaissant le 4-2-3-1 privilégié ces derniers matches, pour aligner un 4-3-3 sacrifiant Hatem Ben Arfa, laissé sur le banc en début de rencontre. «HBA» n'est entré qu'à la 57e minute, quand le PSG était mené 2 à 0 et il était trop tard.
Le coach espagnol avait voulu innover en alignant un milieu à trois inédit Nkunku-Krychowiak-Matuidi. C'est raté. Même le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi l'a noté, diplomatiquement : «Aujourd'hui, il y a un changement, c'était la première fois qu'il y avait ces trois milieux ensemble (Nkunku, Krychowiak, Matuidi), mais ce n'est pas une excuse». En tout cas, l'équipe d'Unai Emery a donc très mal préparé le choc du Championnat programmé dimanche prochain au Parc des Princes contre les Niçois.
Monaco, cinq étoiles
Evidemment, Monaco ne s'est pas fait prier pour profiter la situation et a pris la première place provisoire en humiliant Bastia 5 à 0. L'ASM est à égalité de points avec Nice, mais devant à la différence de buts (+33 contre 17). L'OGC Nice pourra conserver seul la tête en cas de nul à domicile contre Toulouse (dimanche à 20h45).
Dans le festival offensif de Monaco, c'est Radamel Falcao qui s'est illustré avec un doublé. Ce qui prouve que le Colombien n'a pas du tout été affecté par la présence de son nom dans l'enquête sur la dissimulation fiscale baptisée «Football Leaks» et menée par plusieurs médias européens dans le milieu du ballon rond.
Dans les autres matches qui sont allés à leur terme, Lille a battu Bordeaux 1 à 0 et Angers et Lorient ont fait 2-2. Guingamp a battu Nantes 2 à 0, enfonçant ainsi un peu plus les canaris. Derniers du championnat, ces derniers espéraient un sursaut après le limogeage de leur entraîneur, René Girard.
Metz, le chaos
C'est une très mauvaise image pour le foot. Le match Metz-Lyon, interrompu d'abord provisoirement à partir de la demi-heure de jeu à la suite de jets de pétard tout près du gardien lyonnais, Anthony Lopes, à terre, a été finalement arrêté définitivement par l'arbitre.
Le FC Metz, qui menait 1 à 0, risque des sanctions devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), voire de perdre le match par pénalité. La LFP, qui «regrette ces incidents», sera «intransigeante», a-t-elle annoncé samedi dans un communiqué.
Tout a commencé quand, à la 30e minute de jeu, un 2e pétard a notamment explosé entre les jambes du portier de l'OL alors qu'il était à terre après le jet d'un premier pétard, selon les images de beIN Sports. L'arbitre Lionel Jaffredo a alors pris le ballon en mains et ramené les équipes au vestiaire pour tenter de calmer les esprits.
Mais, au bout de 45 minutes, les joueurs ne sont pas réapparus et le speaker a annoncé : «Match annulé, le stade va être évacué tribune par tribune». Une bronca monumentale s'est alors élevée dans le stade de Metz, en direction des ultras messins du groupe Horda Frenetik d'où ont été lancés les pétards.
Anthony Lopes, vu par l'AFP sonné, est parti assis dans un camion de pompiers, pour passer des examens de contrôle à l'hôpital, a annoncé l'OL.