Tout le monde attendait l’Irlande du Nord. Ce sera finalement l’Irlande tout court et les Bleus ne gagnent pas au change, l’Eire étant quand même sensiblement supérieure à son voisin.
Maintenant, on attend toujours que les hommes de Didier Deschamps desserrent le frein à main. Le sélectionneur jouit d’une telle réputation de gagneur que tout le monde se planque derrière les sept points tricolores contre des «monstres» comme la Roumanie, l’Albanie et la Suisse. Lors de leurs premiers matchs, on a vu les mêmes caractéristiques, les mêmes satisfactions, les mêmes angoisses.
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En défense, l’axe a tenu correctement la route. Adil Rami ne respire pas toujours la sérénité, mais Laurent Koscielny est là. Le tableau est moins reluisant avec les latéraux, qui sont pourtant tous les deux très expérimentés, mais dont l’apport au jeu est famélique. Au milieu de terrain, N’Golo Kanté s’est imposé. Blaise Matuidi a semblé à bout de souffle et Paul Pogba a été bon une mi-temps, la première, contre la Suisse. C’est peu pour un joueur dont on attend tant.
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Devant, Antoine Griezmann n’a plus de jus. Une semaine sans match lui aura-t-elle été bénéfique ? Olivier Giroud sera titulaire et, dans son style, il ne devrait guère s’amuser face aux Irlandais. Reste le facteur X. Dimitri Payet, deux buts, une passe décisive et une volée sur la barre en quelques minutes contre la Suisse. Est-il capable de maintenir un tel niveau de jeu ? C’est à souhaiter.
Bref, je ne suis pas dans le camp des optimistes béats. J’attends des Bleus plus de rythme, une qualité de passe supérieure et un pressing plus important. Contre l’Irlande, les Bleus restent favoris. Mais la suite semble plus problématique.