Michel Platini est sorti de son silence. Suspendu huit ans de toute activité liée au football, lundi, par la tribunal interne de la Fifa, l’ancien capitaine des Bleus est revenu sur cette sanction, mardi, dans un entretien téléphonique accordé à l’AFP.
Loin d’être abattu, il reste animé par la ferme volonté de prouver son innocence. «Je me battrai en tout cas pour sortir blanchi», a-t-il indiqué, même si une partie du mal est déjà fait. «Mon nom est jeté en pâture dans la presse. (…) Quoi qu’il advienne mon image aura été écornée, j’en aurais pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter», a déploré Michel Platini, sanctionné pour avoir perçu un paiement controversé de 1,8 million d’euros versée en 2011 par Sepp Blatter, également suspendu pour la même durée.
Il n’en demeure pas moins déterminé à tenter de lever sa condamnation. «Plus tard je saisirai les tribunaux civils suisses pour demander réparation. Mais d’abord, il y a le Tribunal arbitral du sport (TAS). C’est le vrai match qui commence», a-t-il confié. Avec l’espoir de pouvoir se présenter à la présidence de la Fifa, alors que la date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 26 janvier prochain ? «Ce qui est embêtant, c’est que je n’ai aucune certitude sur le calendrier à venir, a regretté Platini. Tant que je n’ai pas reçu les motivations de la suspension, je ne peux théoriquement pas faire appel devant le TAS. Sans certitude sur le calendrier, je ne sais pas comment le match va se jouer.» Et encore moins se terminer.
Mais Michel Platini n’en demeure pas moins confiant. «Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue.» Et le plus tôt serait le mieux aussi bien pour son honneur que pour sa candidature à la présidence de la Fifa.