Le président de l'UEFA Michel Platini s'est dit "le plus à même de diriger le football mondial", dans un entretien à paraître jeudi dans le quotidien suisse Le Matin, et ce malgré sa suspension de 90 jours pour ce versement suspect de 1,8 M EUR entre Sepp Blatter et lui.
"On veut m'empêcher de me présenter car on sait que j'ai toutes les chances de gagner" la présidence de la Fifa, plaide l'ancien N.10 dans un extrait de cet entretien publié mercredi soir sur le site internet du quotidien suisse.
"Une vision transversale du football"
"Je suis le seul à avoir une vision transversale du football", martèle l'ancien meneur de jeu de la Juve: "J'ai été joueur, entraîneur de l'équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d'une Coupe du Monde et, aujourd'hui, patron de la plus puissante confédération, un parcours que j'ai accompli avec honnêteté. Je suis en toute modestie le plus à même de diriger le football mondial".
Longtemps favori pour succéder à Joseph Blatter comme président de la Fifa, lors de l'élection du 26 février, Platini a vu sa situation se fragiliser après sa mise à l'écart à titre conservatoire par la commission d'éthique de la Fifa, en raison d'un versement controversé de 1,8 million d'euros de la part de Joseph Blatter en 2011.
La candidature de l'ancien N.10 à la présidence de la Fifa ne pourra en effet pas être examinée par la commission électorale de l'instance durant le temps de sa suspension de 90 jours, prononcée le 8 octobre. "Cette suspension m'interdit de faire campagne et de me battre à armes égales", regrette Platini dans Le Matin.
Pour la présidence de la Fifa, Platini a six adversaires contre lui, dont le cheikh Salman, le patron du foot asiatique, et Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA, son N.2, candidat de dernière minute lundi.