La militante propalestinienne Amira Zaiter a été condamnée à trois ans de prison, dont un ferme, ce lundi, dans le cadre de son jugement pour «apologie du terrorisme». Le parquet avait requis en octobre trente mois de prison, dont dix-huit avec sursis.
Écrouée le 19 septembre et maintenue en détention jusqu’à son jugement ce lundi 4 novembre, la militante propalestinienne, Amira Zaiter, a été condamnée ce jour devant le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes) à trois ans de prison dont un an ferme, pour «délits d’apologie de crimes contre l’humanité». Elle avait notamment publié sur les réseaux sociaux de très nombreux messages antisémites.
Cette aide-soignante en deuxième année de formation en soins infirmiers était accusée d’avoir publié sur ses réseaux sociaux des messages considérés comme relevant de l’«apologie du terrorisme». La trentenaire, sans condamnation à son casier judiciaire, est à l’origine des premières manifestations propalestiniennes à Nice, en octobre 2023, après avoir cofondé l’association «De Nice à Gaza», comme le rappelle l'AFP.
Dans le détail, treize infractions, décrites comme étant «d’une incroyable gravité» par le parquet, lui étaient reprochées. Parmi celles-ci, certaines concernent les délits d’«apologie contre l’humanité», mais aussi de «provocation à la discrimination» et de «provocation à la haine en raison de l’origine».
Pour bien comprendre cette affaire, il faut se pencher sur les publications d’Amira Zaiter sur son compte X, toutes en lien avec le conflit israélo-palestinien. On pouvait notamment lire : «Le 7 octobre, c’est de la légitime défense pour les Palestiniens», ou encore «depuis le 7 octobre, je suis antisémite».
La mise en cause reconnaît «des mots très violents»
La militante avait écrit : «Mazel Tov !» (félicitations en hébreu), sous une publication de Christian Estrosi, maire de Nice, qui rendait hommage à six otages israéliens tués par le Hamas à Gaza.
Et ce n’est pas tout. La militante avait publié une photo de drapeaux israéliens en feu, en ajoutant : «Un rêve qui deviendra réel, vous êtes combustibles». Outre ces messages, Amira Zaiter avait déploré que le groupe terroriste palestinien «n’ait pas terminé son travail».
Face à ces accusations très graves, la prévenue s’est défendue admettant l'utilisation «de mots très violents», mais ne reconnaissant pas «la manière dont c’est interprété». Elle a affirmé ne pas avoir «mesuré» les conséquences de ses propos.