Un mineur de 17 ans résident à Besançon (Doubs) a été mis en examen et placé en détention provisoire pour «meurtre» et «violences avec arme» ce mardi 13 août. Il est soupçonné d’avoir poignardé mortellement un homme de 27 ans dans la soirée de dimanche après «un conflit autour d’une chaise».
Un assaut d’une grande barbarie. Un adolescent de 17 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour «meurtre» ce mardi à Besançon (Doubs) puisqu’il est soupçonné d'avoir mortellement poignardé dimanche un homme de 27 ans après «un conflit autour d'une chaise», selon le parquet en charge de l’affaire. Il a aussi été mis en examen pour «violences avec arme» après avoir légèrement blessé une autre personne ayant tenté de s'interposer.
Dans la soirée de dimanche, vers 23h, une rixe avait éclaté entre les deux individus dans la rue de l'amitié à Besançon (Doubs). L’origine de la querelle serait une dispute pour une chaise afin de profiter de la fraicheur au pied d'un immeuble, au soir de la première journée de l'épisode de canicule.
Lors de sa garde à vue, le mineur de nationalité malienne et jusqu'alors inconnu des services de police a confié avoir «pris un coup de poing au visage». Il aurait ensuite été «aspergé d'un produit d'essence» avant que «quelqu'un ne brandisse un briquet», selon ses dires retranscrits par le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse.
Deux coups de couteau assénés par le mineur à la victime
Logé dans l'immeuble par le service de la protection de l'enfance, le mineur «vexé, en colère, (...) a souhaité se faire justice lui-même», selon le procureur. Il serait remonté chez lui pour se changer, avant de redescendre, armé d'un couteau de cuisine, et d'asséner au moins deux coups de couteau à sa victime, l'un dans le dos, touchant le foie et un poumon, et un autre dans l'abdomen.
Malgré l'intervention rapide des secours et le transfert de la victime au CHU dans la soirée, celle-ci est décédée des suites de ses blessures.
Les policiers ont procédé dans la soirée de dimanche à l'interpellation du suspect dans son appartement, ainsi que des deux autres mineurs logés au même endroit. Ces derniers ont été brièvement placés en garde à vue avant d'être relâchés.
Les forces de l'ordre ont été prises à partie lors de leur intervention, ce qui a occasionné des «dégâts matériels». Un policier a même été «blessé au niveau du nez» après avoir reçu «un coup de béquille au visage», d’après la commissaire Déborah Boucher, présente à la conférence de presse.