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Strasbourg : une assistante maternelle condamnée à 12 ans de réclusion pour avoir secoué à mort un bébé dont elle avait la garde

L’assistante maternelle était restée libre depuis les faits. [Philippe HUGUEN / AFP]

Après avoir comparu devant la cour d'assises de Strasbourg, une assistante maternelle de 44 ans a été condamné à douze ans de réclusion criminelle pour avoir secoué à mort un bébé dont elle avait la garde à son domicile de Marlenheim (Bas-Rhin) en 2013.

Ce mercredi 26 juin, une femme âgée de 44 ans, qui exerçait le métier d’assistante maternelle, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir causé la mort d’un bébé dont elle avait la garde, il y a onze ans, en le secouant violemment à son domicile de Marlenheim, dans le Bas-Rhin.

Les faits s’étaient déroulés le 22 octobre 2013. Ce jour-là, le bébé, âgé de 6 mois, avait été déposé par sa mère chez l’assistante maternelle aux alentours de 7h30 du matin. Néanmoins, moins d’une heure après, la jeune femme, âgée de 33 ans à l’époque, avait appelé les pompiers leur expliquant que l’enfant ne réagissait plus et que du lait sortait par la bouche et le nez.

À l’arrivée des secours, le bébé était dans un état critique. Il a été transporté aux urgences pédiatriques du CHU de Hautepierre à Strasbourg, où il a été pris en charge. Malheureusement, le nourrisson y est décédé en fin de matinée.

La mort du bébé était considérée comme «suspecte» et de nombreuses expertises médicales avaient établi que le décès du nourrisson était «dû à une mise en accélération très violente de la tête», comme le rappellent les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA). Le milieu médical estimait qu’«une ou plusieurs manœuvres de secouement» seraient à l’origine d’hémorragie rétinienne, cérébrale et hépatique ayant entraîné la mort du bébé.

Une secousse sous l'effet de la panique ? 

Mère de deux enfants, l’assistante maternelle avait indiqué, de son côté, qu’elle avait brièvement perdu connaissance alors qu’elle avait le petit, amorphe, dans ses bras. Selon elle, le bébé aurait pu heurter le mur avec sa tête. Pour elle, s’il y a eu une potentielle secousse, ce n’est que sous l’effet de la panique.

Toujours selon DNA, les investigations médico-légales avaient révélé que le bébé présentait un hématome sous-dural plus ancien causé par un traumatisme crânien subi «environ quinze jours avant son décès», provoquant chez le nourrisson des vomissements. Un motif qui avait inquiété les parents à l’époque et ceux-ci avaient alors consulté un médecin.

L’assistante maternelle était restée libre depuis les faits.

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