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«Plan santé» : quelle est cette solution expérimentée en Alsace pour lutter contre les déserts médicaux ?

Issue de la fusion en 2021 des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, la collectivité consacre déjà 596 millions d'euros par an à des problématiques de santé publique. [Adobe Stock]

Afin de lutter contre la «pénurie de professionnels» ainsi que la «désertification des territoires», la Collectivité européenne d'Alsace a adopté un «Plan santé» chiffré à trois millions d'euros.

Un plan pour faire face aux «défis significatifs» que sont la «pénurie de professionnels» ou la «désertification des territoires». Jeudi 20 juin, la Collectivité européenne d'Alsace (CEA) a ainsi adopté un «Plan santé», le premier de ce type, doté de trois millions d'euros et développé grâce aux nouvelles compétences attribuées aux départements par la loi du 21 février 2022 de «simplification de l'action publique locale».

«Aujourd'hui, l'offre de santé est menacée, on a peur de ne pas réussir à soigner nos concitoyens. Dans toutes les situations, les soins de proximité, les soins non-programmés, les urgences, on a des déficits et des difficultés nouvelles», a défendu jeudi le président LR de la CEA et vice-président de l'Assemblée des départements de France, chargé de la santé, Frédéric Bierry.

«Développer l'offre de soins» et «faciliter l'installation de futurs professionnels»

«Environ 219.000 Alsaciens rencontrent des difficultés d'accès aux soins de premier secours, soit «11,5% de la population régionale», chiffre l'élu. «C'est moins que la moyenne nationale, 18%, certes, mais avec le vieillissement démographique en cours, si on n'agit pas en amont, on sera dans la même situation rapidement», a-t-il ajouté. D'après la CEA, un Alsacien sur quatre est âgé de plus de 60 ans.

Issue de la fusion en 2021 des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, la collectivité consacre déjà 596 millions d'euros par an à des problématiques de santé publique (fonctionnement des Ehpad, prise en charge du handicap, aides à domiciles...), mais souhaite également «développer l'offre de soins dans les territoires» et «faciliter l'installation de futurs professionnels».

«Si on n'a pas de pédopsychiatres, on aura de plus en plus de difficultés à recruter des éducateurs spécialisés en protection de l'enfance par exemple : ce sont nos missions de service public que nous n'arriverons plus à assumer», a détaillé Frédéric Bierry. 

S'il a admis que l'Alsace possédait des «atouts» en termes de démographie médicale, notamment grâce à la présence d'une faculté de médecine à Strasbourg, il a aussi mis en avant certaines difficultés, comme le départ vers l'Allemagne et la Suisse voisines de personnels médicaux, attirés par des conditions financières plus avantageuses.

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