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Enseignante agressée au couteau en Maine-et-Loire : le suspect mis en examen pour trois tentatives d'assassinat

Une enseignante du lycée de L'Hyrôme à Chemillé-en-Anjou a été agressée au couteau en plein cours par un élève. [Sébastien SALOM-GOMIS/AFP]

L'adolescent de 18 ans placé en garde à vue lundi après avoir agressé au couteau une professeure et deux élèves au lycée de L'Hyrôme à Chemillé-en-Anjou a été mis en examen et écroué.

Une professeure d’anglais du lycée de L'Hyrôme à Chemillé-en-Anjou a été agressée lundi par un élève alors qu’elle donnait un cours. L’adolescent de 18 ans mis en cause a été mis en examen et écroué ce mercredi 29 mai pour trois tentatives d'assassinat. Selon le parquet d’Angers, il visait en effet deux camarades de classe en plus de la professeure.

«Il revendique une intention de tuer, a déclaré Eric Bouillard, procureur de la République d'Angers. C'était pour lui le moyen de mettre fin à une pression qu'il ressentait, il avait envie aussi de savoir ce que c'était de tuer quelqu'un».

Lundi, peu avant 10h, le jeune homme a soudainement agrippé sa professeure d'anglais par derrière et lui a entaillé la joue avec un couteau qu'il avait apporté dans son sac. Par la suite il a attaqué un premier élève qui a réussi a l'esquiver puis, selon Eric Bouillard, l'agresseur s'en est pris à un autre camarade qui a été visé «à six ou huit reprises» et s'est «protégé avec une chaise».

Après cela, le mis en cause s'est enfui par la fenêtre, en abandonnant son arme, et a été rapidement interpellé par la police municipale. D'après les autorités, l'agresseur ne ciblait pas spécifiquement cette enseignante mais «avait préparé son acte depuis plusieurs jours».

«Rieur et rigolard» 

La professeure d'anglais est légèrement blessée au visage mais son pronostic vital n’a pas été engagé. Le procureur d'Angers a toutefois souligné «l'impact psychologique» de cette agression, qui «va être beaucoup plus fort».

Scolarisé depuis trois ans dans ce lycée polyvalent qui accueille entre 150 et 160 élèves, l'agresseur venait de reprendre les cours lundi après une absence pour maladie.  

Présenté comme «rieur et rigolard» par ses camarades lors de son retour en début de matinée, le suspect était inconnu des services de police ou judiciaires, et ne s'était «pas fait remarquer défavorablement au sein de l'établissement». Selon Eric Bouillard, il présentait toutefois un «comportement particulier, un peu bizarre» qui a été remarqué par certaines personnes de son entourage.

Lundi, le procureur a estimé qu'il n'y avait «pas de notion de harcèlement scolaire» même si le suspect a fait état d'un «mal-être dans sa vie». Il a également écarté tout motif religieux ou contexte de radicalisation.

En apprenant cet événement, la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, s'est montrée «profondément choquée et indignée» sur X. «J’adresse mes pensées à la victime et à l’ensemble de la communauté éducative», a-t-elle ajouté, annonçant la mise en place d’une cellule d’écoute.

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