Alors que sa fille vient de sortir du coma après avoir été violemment agressée par plusieurs individus en sortant de son collège de Montpellier, la mère de Samara a témoigné : «Ma fille s'habille à l'européenne, je ne vois que ce motif qui justifie cet acharnement».
Les investigations se poursuivent. La mère de Samara, la jeune adolescente de 14 ans agressée à la sortie du collège à Montpellier, ce mardi, a témoigné du harcèlement dont sa fille a été victime.
«On l’a traitée de kouffar, ça veut dire mécréante. Ma fille s’habille à l’européenne, je ne vois que ce motif qui justifie cet acharnement. Toute la journée ce sont des insultes, elle est traitée de pute à longueur de journée. Ce n’était plus vivable», a-t-elle déclaré sur CNEWS, ajoutant qu'il lui avait été reproché de ne pas porter le voile.
«La jeune fille qui a été interpellée avait créé un compte sur Samara avec une photo d’elle et un appel au viol. À partir de là cette élève a été sanctionnée mais ça a continué. Elle s’acharnait constamment sur ma fille, des crachats», a-t-elle poursuivi.
Samara est sortie du coma
Rouée de coups, Samara qui avait dû être placée en coma artificiel, s'est depuis réveillée. Sa mère Hassiba a donné de ses nouvelles.
«Elle est toujours en réanimation à l’hôpital de Montpellier. Je n’en sais pas plus par rapport à l’hémorragie cérébrale qu’elle a, j’attends les médecins. Elle était un peu préoccupée, anxieuse. Elle avait peur. Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé, où elle était, elle était déboussolée», a confié sa mère visiblement choquée.
Pour Hassiba c'est l'incompréhension. «Je suis de la même communauté que cette fille, je suis de confession musulmane, ma fille aussi et on ne comprend pas cette version de la religion que ces gens ont», a-t-elle expliqué.
«Même si je surveille, je laisse ma vie s’exprimer, elle grandit, elle fait ses propres choix et c’est dommage qu’une enfant se retrouve à devoir se mettre dans le moule pour d’autres», a-t-elle conclu.
Le parquet a annoncé mercredi soir que trois mineurs avaient été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur.
L'enquête suit toujours son cours et doit encore déterminer les conditions exactes et les raisons de cette violente agression.