Près de 200 personnes dont une vingtaine d'individus cagoulés se sont rassemblées ce mardi devant le lycée polyvalent de Cachan dans le Val-de-Marne. Des poubelles ont été incendiées et deux policiers ont été blessés, selon une source policière à CNEWS.
Un violent rassemblement. Près de 200 personnes dont une vingtaine d'individus cagoulés se sont rassemblées, ce mardi, devant le lycée polyvalent de la commune de Cachan dans le Val-de-Marne. De nombreuses dégradations ont été perpétrées et deux policiers ont été blessés au cours de l'intervention. L'un des agents souffre d'une fracture au bras.
Le lycée visé par les attaques est au cœur de l'actualité depuis quelques jours, puisque fin février, 90 professeurs et membres de la communauté éducative avaient fait valoir leur droit de retrait. Ils réclamaient notamment des travaux de rénovation, l'établissement se trouvant dans un très mauvais état.
Le rassemblement de ce matin, perturbé par des casseurs, avait également pour but de demander des travaux.
Ce mardi, les faits se sont déroulés dès 8h du matin. Selon une source policière à CNEWS, les policiers sont intervenus pour un feu de poubelle devant l'entrée de l'établissement, qui a rapidement été maitrisé.
Dans la foulée, une vingtaine d'individus se sont rassemblés et ont bloqué l'établissement, jetant également des projectiles sur les forces de l'ordre présentes sur les lieux. Selon le porte-parole du Syndicat CFTC Police, Alex Ronde, «plusieurs cocktails Molotov ont été tirés sur différents véhicules de la mairie», provoquant la dégradation de deux véhicules de la police municipale, mais également deux blessés chez les forces de l'ordre.
Un individu interpellé
Un individu a été interpellé et placé en garde à vue pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et dégradations et pour rébellion. Selon une source policière à CNEWS, il s'agirait d'un mineur de 17 ans.
Face aux risques, les élèves ont été mis en sécurité dans l'établissement où les cours ont pu se poursuivre.
Une source du Rectorat de Créteil à CNEWS, a tenu à préciser que les violences commises ce mardi devant le lycée polyvalent de Cachan n'avaient pas de lien avec les revendications des enseignants quant à l'insalubrité de l'établissement.
De plus, si la présence d'une vingtaine d'individus cagoulés est confirmée par le préfet de police et le Rectorat, ce dernier a estimé qu'il n'y avait aucune confirmation de la présence d'élèves dans les rangs des casseurs.
Valérie Pécresse condamne les violences
«Une équipe mobile de sécurité pour accompagner la direction et maintenir tous les élèves en sécurité», a été déployée par le rectorat.
Toujours selon la source policière, un individu a été interpellé pour la participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et dégratations. De son côté, le rectorat n'est pas encore en mesure de confirmer si ces attaques ont un lien direct avec le lycée.
Je condamne les violences devant le lycée de #Cachan et les dégradations qui ont été commises. La région @iledefrance porte plainte. Une brigade régionale de sécurité va être déployée pour ramener la sérenité sur le site. https://t.co/Ol2DWgCN9v
— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 5, 2024
Sur X, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a condamné «les violences devant le lycée de Cachan et les dégradations qui ont été commises», ajoutant que la région portait plainte.
En déplacement au lycée Maurice Ravel (20e arrondissement de Paris), où un proviseur a reçu des menaces de mort, la ministre de l'Éducation nationale a réagi à cette augmentation de la violence envers le personnel et les établissements scolaires.
«Nous devons être vigilants et nous ne pouvons pas accepter que des atteintes au personnel de direction puissent se propager comme cela», soutient la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet, en référence aux événements de Cachan ce mardi matin. pic.twitter.com/nKabtJJ91g
— CNEWS (@CNEWS) March 5, 2024
«Cela ne m'inquiète pas mais nous devons être vigilants et nous ne pouvons pas accepter que des atteintes au personnel de direction puissent se propager comme cela», a déclaré Nicole Belloubet.
