Les investigations sur l’affaire Pierre Palmade sont terminées, a appris CNEWS de sources concordantes. Le procureur a maintenant trois mois pour prendre ses réquisitions contre l’humoriste.
Le 10 février dernier, l’humoriste Pierre Palmade était à l’origine d’un accident de la route, sous emprise de stupéfiants. L’enquête de la juge d’instruction, en charge des investigations, est désormais terminée, a appris CNEWS de sources concordantes. Cette enquête a été relativement rapide, puisqu’elle s’achève seulement neuf mois après l’accident qui a fait trois blessés graves.
L’ensemble du dossier a été transmis au procureur de Melun, qui a désormais trois mois pour prendre ses réquisitions. Il devra notamment indiquer s’il demande le renvoi de Pierre Palmade et des passagers de sa voiture devant le tribunal correctionnel, et pour quels motifs.
Pour rappel, Pierre Palmade avait pris sa voiture sur une route départementale de Seine-et-Marne après avoir consommé de la cocaïne et d’autres drogues. L’humoriste a percuté un véhicule qui venait en face. Les trois passagers de ce véhicule ont été gravement blessés, dont une femme enceinte de six mois et demi, qui a perdu son enfant.
Les faits requalifiés ?
Pierre Palmade a donc été mis en examen pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de stupéfiants en état de récidive. Toutefois, une expertise médicale a établi la mort in utero de l’enfant que portait la passagère percutée. En droit pénal, un fœtus n’a pas de statut, et la mort d’un fœtus ne peut donc être considéré comme la mort d’une personne. Ainsi, les faits pourraient être requalifiés uniquement en blessures involontaires, sans la notion d’homicide, par la juge d'instruction.
Depuis juin dernier, le comédien a interdiction de quitter la région Nouvelle-Aquitaine, et son contrôle judiciaire l’oblige à suivre des soins pour sa toxicomanie. Selon les informations du Parisien, Pierre Palmade a par ailleurs affirmé devant la juste d’instruction être «responsable de la mort d’un enfant», et d’avoir «bousillé la vie d’une famille».