Une Française de 30 ans est bloquée en Thaïlande depuis fin septembre car elle fait l'objet d'une plainte pour violences et dégradations. Son accusateur, un commerçant local est accusé d'attouchements sexuels par l'enfant de la jeune femme, âgé de 7 ans.
Le séjour paradisiaque est devenu un piège cauchemardesque. Mme P., une jeune femme de 30 ans s’est vue confisquer son passeport par les autorités thaïlandaises, alors qu’elle se trouvait sur le territoire avec son fils pour les vacances.
Et pour cause, la mère de famille, habitant à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), fait l’objet d’une enquête après avoir giflé un commerçant que son fils de 7 ans avait accusé d’attouchements sexuels quelques minutes plus tôt.
THREAD : Bloquée en Thaïlande, retrait de passeport pour avoir giflé un pedophile.
Je vous explique :
Je suis coiffeuse, et j’ai 30 ans, j’ai bossé comme une malade toute l’année, pour pouvoir offrir à mon fils de sept ans, des vacances inoubliables au bout du monde
=>> pic.twitter.com/Y68nLwIy4Z— Mina (@Princessemondi2) September 29, 2023
L'histoire a commencé samedi 2 septembre. Mère et fils se préparaient alors à sortir du Victorian Samui Condominium, où ils avaient séjourné : «Nous sommes allés prendre un café dans l’épicerie qui se situe à 10 mètres de l’hôtel, en attendant le personnel afin de leur remettre les clés de la chambre», a raconté la jeune femme, qui a fait récit de son histoire sur X.
«L'ÉPICIER l’a fait asseoir sur ses genoux»
Une fois le café pris, Mme P. et son fils sont retournés à l’hôtel, avant de réaliser qu’ils n’avaient plus la clé de la chambre qu’ils devaient remettre avant leur départ.
Le petit garçon de 7 ans s'est alors propsé pour vérifier si les clés ne se trouvaient pas sur le comptoir de l’épicerie où ils avaient pris leur café : «L’épicerie étant collée à l’hôtel, j’ai accepté et je l’ai attendu devant la porte de l’hôtel», s’est-elle souvenue.
Une minute plus tard, l’enfant est revenu agité vers sa mère, indiquant que le commerçant lui avait fait «des choses dégoûtantes» : «Il m’a expliqué que le monsieur de l’épicerie l’a fait asseoir sur ses genoux, lui a massé le dos, lui a touché le sexe et l’a forcé à toucher le sien», a-t-elle indiqué sur le réseau social.
L'épicier retrouvé nu devant témoins
Ni une ni deux, la mère de famille affirme s’être précipitée vers l’épicerie, comme en témoignent les extraits de vidéosurveillance de la rue, partagés sur X.
j’ai raccourcis un peu la vidéo, mais c’est le moment ou mon fils revient en courant pour m’expliquer l’agression sexuelle qu’il vient de subir. pic.twitter.com/zxgitCLjDL
— Mina (@Princessemondi2) October 7, 2023
«J’ai retrouvé le mec entièrement nu, il n’avait même pas un slip. Il essayait de se rhabiller et a mis une serviette sur lui lorsqu’il m’a vu», s’est-elle souvenue auprès de CNEWS.fr, affirmant qu’elle a vu les caméras de l’épicerie débranchées.
La jeune trentenaire a alors giflé l’épicier, s’en prenant à son comptoir et alertant les alentours de la boutique : «Je le poussais pour ne pas qu’il se rhabille (...) les passants se sont arrêtés, l’ont vu nus dans sa boutique. Il a pu se rhabiller à l’arrivée de la police», nous a indiqué Mme P., qui a déposé plainte le jour même.
Une cagnotte ouverte pour aider la mère coincée
La situation s’est envenimée une vingtaine de jours plus tard lorsqu’à son tour, l’épicier a porté plainte contre elle pour coups et dégradations. Mme P. a alors vu son passeport confisqué par les autorités thaïlandaises, afin qu’elle ne quitte pas le territoire.
Sans ressources, la jeune mère de famille a lancé une cagnotte sur Leetchi qu’elle a partagé sur son profil Twitter, afin de pouvoir assurer sa survie et régler les frais liés à l'enquête judiciaire.
Elle a toutefois réussi à obtenir le rapatriement de son fils en France. Toujours en état de choc, le petit garçon est rentré à son domicile de Livry-Gargan, auprès de ses proches et de son grand frère de 13 ans. Il a repris l’école ce lundi 9 octobre.
Désormais livrée à elle-même, la jeune femme est bloquée en Thaïlande, un pays dont elle ne connaît ni la juridiction, ni la langue, ce qui la pousse à faire appel à un traducteur pour chacun de ses rendez-vous liés à la procédure judiciaire. Elle affirme avoir contacté l’ambassade de France, qu’elle a décrite comme peu impliquée.