Trois hommes sont jugés à partir de ce lundi 9 octobre aux assises du Val-d’Oise. Deux d'entre eux sont accusés d’avoir tué leur beau-frère en juillet 2020 avant de jeter son corps dans la Seine.
Conflit d’argent ou crime d’honneur pour venger de présumées violences conjugales ? Accusés du meurtre, à l’été 2020, de leur beau-frère, deux hommes sont jugés à partir de ce lundi 9 octobre aux assises du Val-d’Oise, avec un de leurs amis, présumé complice.
S’étant constituée partie civile, la sœur aurait tout ignoré du sort de son mari dont elle attendait alors un deuxième enfant puisqu'à l'époque, cela faisait plusieurs semaines qu’elle était retournée vivre chez ses parents, à quelques dizaines de mètres.
Néanmoins, elle a déposé plainte contre son conjoint pour violences conjugales l'après-midi précédant son meurtre. L'élément déclencheur ? La cour d’assises va consacrer une semaine à tenter de dissiper les zones d’ombres autour de ce crime intra-familial.
Son corps placé dans un fût lesté d’haltères
Le 12 juillet 2020, c’est au hasard d’un exercice d’une compagnie de pompiers, sur la base de loisirs de Boissise-Le-Roi (Seine-et-Marne), près de la forêt de Fontainebleau, qu’est repêché le corps d’un trentenaire pakistanais, résidant à près de 100 kilomètres plus au nord. Pourtant lesté d’haltères, le fût dans lequel la dépouille avait été placée n’a pas coulé dans la Seine.
La victime aurait été tuée, poignardée à plusieurs reprises par ses deux beaux-frères, une semaine avant, dans sa commune, à Argenteuil, dans le Val-d’Oise.
Tôt un dimanche matin, des voisins de palier disent avoir été interpellés par de la musique anormalement forte provenant de chez la victime. Ils témoignent avoir ensuite vu dans le couloir les deux hommes apporter un grand bidon plastique dans l'appartement.
Les suspects seraient repartis du logement peu de temps après, plaçant le fût, alourdi, à l’arrière d’un fourgon, avec l’aide d’un troisième homme. La veille, l’aîné a été filmé par des caméras de surveillance en train d’acheter 100 kilos de disques de musculation dans un magasin de sport en Seine-Saint-Denis.
La fratrie, 26 et 31 ans aujourd’hui, reste mutique tant sur les raisons que les circonstances précises du meurtre.