Évadé de la prison de Mauzac, en Dordogne, lundi 13 mars, un détenu condamné pour un double assassinat a été arrêté ce mercredi 15 mars, vers 7h, à Nice (Alpes-Maritimes).
Sa cavale n’aura pas duré longtemps. Philippe Dubois, un détenu condamné à vingt-huit ans de réclusion criminelle pour assassinats et vol avec arme qui s'est échappé lundi 13 mars de la prison de Mauzac (Dordogne), a été arrêté ce mercredi peu avant 7h à Nice (Alpes-Maritimes), aux abords du domicile de son père, a appris CNEWS d'une source proche du dossier.
Selon Nice-Matin, l’homme aurait été reconnu par des témoins avant d’être interpellé sans heurt par les forces de l’ordre. Il a été placé en garde à vue à la caserne Auvare, à Nice. Pour mémoire, le prisonnier s'était enfui du centre de détention de Mauzac... à pied.
Selon la procureure de la République de Bergerac, Sylvie Martins-Guedes, Philippe Dubois, 54 ans «avait réussi à se soustraire à la surveillance des agents» et son absence avait été signalée vers 12h30, lundi.
Transféré en septembre dernier au centre de détention de Mauzac, il y suivait depuis février une formation en travaux horticoles, dispensée au sein d'une ferme-école. Celle-ci est située sur le périmètre de la prison, mais en dehors de la zone sécurisée et close de la détention. D'après le parquet, «les détenus s'y rendent et y travaillent encadrés par des surveillants de l'administration pénitentiaire».
Libérable en mai 2026, le détenu purgeait plusieurs peines, dont une prononcée en appel par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône en 2008, pour un double assassinat commis en 2002. Aidé de deux complices, Philippe Dubois a assassiné Francine Véran-Raspini, 72 ans, et son fils Marc, 48 ans, propriétaires d'un important patrimoine, sur les hauteurs résidentielles de Nice.
Accusé de «violences» dans d'autres établissements
Selon une source syndicale pénitentiaire, «certains surveillants avaient émis un avis défavorable» sur l'affectation de Philippe Dubois à la ferme-école car il «avait fait parler de lui pour des faits de violences envers le personnel et ses co-détenus» dans de précédents établissements.
Mais, puisque le prisonnier n'avait «plus commis d'incidents depuis quatre-cinq ans» et était dans une «démarche positive de réinsertion», l'administration avait estimé que «rien ne pouvait corroborer» ces craintes.
La procureure avait indiqué que lors de la dernière commission d'application des peines, «une demande de permission de sortir» formulée par Philippe Dubois avait été rejetée. La gendarmerie locale, chargée de retrouver le fuyard, n'exclut pas d'éventuels complices.