Un homme de 38 ans, originaire de Mulhouse, a été retrouvé mort chez lui lundi 23 janvier dernier, soit deux jours après son passage aux urgences. Sa famille a décidé de porter plainte contre l'hôpital.
Elle estime «suspecte» la mort de leur proche. La famille d'un homme de 38 ans, décédé fin janvier deux jours après son passage aux urgences de Mulhouse, a décidé de porter plainte contre l’hôpital pour homicide involontaire a-t-on appris jeudi 16 février. «On estime que l’hôpital est responsable, on veut qu’ils admettent qu’ils auraient dû mieux s’occuper de notre frère», a affirmé l’une des sœurs de la victime.
«On lui a donné du Tramadol (un antalgique très puissant) et il a été placé sous perfusion à base de morphine», a-t-elle fait savoir à l'AFP.
D'après France 3 Grand Est, il se serait rendu aux urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA) samedi 21 janvier après avoir ressenti des douleurs au ventre à l’issue d’une séance de musculation dans son appartement.
Sur place, «on lui a administré de la morphine, fait une prise sang. Mais pas d’examen poussé, on ne lui a pas fait d’échographie», a raconté la sœur de la victime.
D’après le média local, le trentenaire est ressorti de l’hôpital aux alentours de 13h avec des calmants et un courrier à remettre à son médecin traitant, dans lequel il est écrit qu’il présentait une hyperalgie au niveau de l’abdomen ainsi que l’évolution probable d’une pancréatite aiguë. Il avait du mal à marcher.
Dans l’après-midi, alors que les douleurs restaient intenses, l’homme a rappelé à plusieurs reprises les urgences sollicitant une hospitalisation. «On lui répond, monsieur, il faut aller voir votre médecin traitant, il faut arrêter d’appeler», a témoigné sa sœur.
Une déchirure au niveau du duodénum
Inquiète pour l’état de santé de son frère, son autre sœur Jessica a tenu à l’accompagner, lundi 23 janvier, chez le médecin traitant. Mais ce jour-là, il n’a pas répondu à sa sœur lorsqu’elle frappait à sa porte. Il a été découvert mort par les pompiers qui sont rapidement arrivés sur les lieux.
Lors de l’autopsie, les premiers résultats ont révélé une déchirure au niveau du duodénum, une partie initiale de l’intestin grêle, qui commence au pylore.
L'avocat de la famille, Renaud François, a déclaré qu'il n'avait pas eu accès au dossier médical mais demanderait «également une expertise médicale».
Après l’annonce du décès, le GHRMSA a réagi par le biais d’un communiqué de presse. «Suite à son décès constaté à son domicile le 23 janvier, le Groupe Hospitalier de la Région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) souhaite apporter tout son soutien à la famille du défunt et se tient à leur disposition pour toute précision médicale», a-t-il dit.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Mulhouse afin d’étudier «la procédure et les auditions des proches de monsieur Perrette avant une ouverture éventuelle d’une information judiciaire».