Seal-Evan, 9ans, a été battu à mort par son grand frère et sa grande soeur en 2018. Jugés depuis lundi, les aînés du jeune garçon ont été condamnés respectivement à 15 et 6 ans de prison, ce mercredi 1er février.
Ils voulaient punir leur petit frère d'avoir fait, selon eux, une «grosse bêtise». Des peines de prison ferme ont été prononcés par la cour d'assises du Haut-Rhin ce mercredi 1er février, à l'encontre de trois membres de la famille de Seal-Evan, mort à 9 ans sous les coups de son frère et de sa soeur.
Jugés depuis lundi 30 janvier pour «violences volontaires sur mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner», son frère et sa soeur, âgés de 26 et 24 ans, ont été condamnés respectivement à quinze ans et six ans de réclusion criminelle. La mère de l'enfant a, elle, été condamnée à quatre ans de prison pour «complicité de violences volontaires».
Une peine de trois ans de prison avec sursis a également été prononcée par la cour à l'encontre de l'ex petite-amie du grand frère, pour «non-empêchement d'un crime».
Des cris de détresse
Le dimanche 16 septembre 2018, à Mulhouse, le jeune Seal-Evan âgé de 9 ans a été battu à mort au prétexte d'un mot dans le carnet de correspondance. Munis d'une ceinture et d'un manche à balai, les aînés du jeune garçon l'ont frappé et ont filmé les violences jusqu'à minuit.
Ce mardi à l'audience, un enregistrement a été diffusé où l'on entend l'enfant implorer «Dieu, aidez-moi, Dieu» et s'adresser à son frère qui le frappe : «Protège-moi, tu es le roi»
Il a fini par perdre conscience et la soeur a appelé les secours, qui n'ont pas réussi à le réanimer à leur arrivée. C'est l'hôpital qui a alerté la police après avoir observé des «traces suspectes», avait indiqué la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot. «Il serait mort étouffé par son propre contenu gastrique», «alors qu'il était inconscient», a-elle rajouté.
Le jeune garçon a vécu un acharnement
Ce mardi 31 janvier, les aînés ont été entendus et ont reconnu les faits devant la cour d'assises, le grand frère a parlé d'«acharnement» sur son petit frère. Selon lui, sa mère absente ce jour-là lui aurait dit au téléphone de «gérer le truc», avant d'ajouter : «On a grandi dans un endroit où taper, c'est normal».
La soeur n'a pas reconnu avoir frappé volontairement son petit frère, et l'ex petite-amie a quant à elle reconnu avoir «mal réagi».
La mère de l'enfant a nié avoir demandé au grand frère de passer à la violence en guise de punition, sans convaincre lors du procès.