Dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue et neuf ont été mises en examen, dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un adolescent de 17 ans en juillet dernier, lors d’une rixe à Fleury-Mérogis.
En juillet dernier, le jeune Lucas, 17 ans, a été tué lors d’une rixe entre deux bandes rivales à Fleury-Mérogis, dans l’Essonne. Il avait subi de «très graves blessures à la tête» lors de l’affrontement, et était décédé quelques heures plus tard. Ce mardi, dix personnes impliquées dans cette affaire ont été interpellées à Évry, Draveil et Lisses, selon une information du Parisien confirmée par l’AFP. Ces dix interpellations ont mené à neuf mises en examen et neuf placements en détention provisoire. Les incarcérations ont eu lieu mercredi pour l'un des mis en cause, puis jeudi pour quatre autres mis en cause et vendredi pour les quatre derniers.
Sept jeunes avaient déjà été mis en examen pour meurtre en bande organisée et écroués en août dernier dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et violences aggravées. Parmi les dix individus interpellés ce mardi, figurent trois mineures, a précisé le parquet d'Évry.
Selon le témoignage de l’oncle de la victime, Lucas n’était pas impliqué dans un conflit entre bandes, mais était «juste sorti de chez lui pour aller chez un copain» avant de se faire violemment agresser. Sur fond de conflit lié à une dette de stupéfiant, des jeunes d’une bande de la ville voisine d’Évry se sont rendus à Fleury-Mérogis pour régler leurs comptes, après une première bagarre. Lucas, qui sortait de chez lui, ce serait alors retrouvé nez-à-nez des jeunes d’Évry, qui l’auraient alors agressé.
Une version soutenue par le maire de Fleury-Mérogis, Olivier Corzani, qui l’a décrit comme un adolescent «calme et doux», qui s'était trouvé «au mauvais moment au mauvais endroit».
Le département de l’Essonne, au sud de Paris, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre des bandes de jeunes. En 2020, un quart des rixes recensées en France ont eu lieu dans ce département d'environ 1,3 million d'habitants. En 2021, 129 affrontements y ont été comptabilisés.