Une fillette de 2 ans a été tuée, et sa mère grièvement blessée, dans une apparente intoxication au monoxyde de carbone, jeudi 29 décembre au soir, à Gueugnon (Saône-et-Loire).
Une fillette âgée de 2 ans est morte hier soir de ce qui s'apparente à une intoxication au monoxyde de carbone. Sa mère, âgée de 24 ans, a été hospitalisée en urgence absolue. Le père de 29 ans a également été transporté à l'hôpital en urgence relative, ont indiqué les pompiers ce vendredi 30 décembre.
Un autre homme, également d'une vingtaine d'années, est indemne. Son lien avec la famille reste inconnu, selon la même source.
La présence de monoxyde de carbone a été confirmée dans l'appartement familial, selon les secours. Le maire de Gueugnon, Dominique Lotte, a précisé à l'AFP qu'un expert avait confirmé la présence d'une bouteille de gaz défaillante. Elle aurait pu fuir, ont confirmé les pompiers.
Les secours ont cependant indiqué avoir également trouvé dans l'appartement des traces de produits consumés pouvant dégager du monoxyde de carbone, ce qui pourrait laisser penser à la combustion d'un brasero. L'enquête, menée par la gendarmerie, reste cependant en cours, selon les pompiers.
70 personnes intoxiquées au monoxyde de carbonne depuis septembre
Ces derniers rappellent qu'il ne faut pas utiliser certains appareils, comme les barbecues ou les braseros, pour chauffer son logement, car ils risquent de provoquer une intoxication au monoxyde de carbone.
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore et sa densité est voisine de celle de l’air. Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce, quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane.
Il se diffuse très vite dans l’environnement et agit comme un gaz asphyxiant très toxique, qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine. Il est la première cause de mortalité accidentelle par agent toxique en France, d’après l’Agence régionale de Santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté.
Depuis septembre, plus de 70 personnes ont été intoxiquées après avoir voulu chauffer leur logement avec des appareils non prévus pour cet usage, selon des chiffres datant de la mi-novembre et publiés par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).