A l'issue de la finale de la Coupe du monde entre la France et l'Argentine, des violences urbaines ont éclaté à Paris, Lyon, Grenoble, Nice et Bordeaux.
Une soirée marquée par des débordements violents. Alors que le coup de sifflet final du match Argentine-France venait à peine de retentir dans le stade de Doha, les supporters des Bleus, quelque peu échauffés par la défaite, ont défilé dans les rues et des incidents ont éclaté à Paris, Lyon, Grenoble, Nice et encore Bordeaux.
A Paris, les Champs-Elysées ont été une nouvelle fois le lieu qui a catalysé la violence de la soirée. Après le départ d'une partie des supporters en fin de match, des tirs de mortiers d'artifice ont éclaté et ont visé principalement les forces de l'ordre. Et ce, alors que la préfecture de police avait prévu un impressionnant dispositif de sécurité comprenant des centaines de policiers et gendarmes et une circulation très limitée aux abords de la plus belle avenue du monde. Au total, 227 personnes ont été interpellées, dont 47 dans la zone de la préfecture de police, a annoncé ce lundi matin le ministère de l'Intérieur.
Une soirée sous haute tension en province
A Lyon (Rhône-Alpes), les policiers ont également été pris à partie par les manifestants. Sur Twitter, la préfecture avait signalé que «les forces de l'ordre font actuellement l’objet de jets de projectiles à proximité de la place Bellecour» et appelait les personnes présentes à se «désolidariser des groupes violents».
Des incidents sont en cours dans le centre-ville de #Lyon.
Les forces de l’ordre font actuellement l’objet de jets de projectiles à proximité de la place #Bellecour.
Les forces de l'ordre ripostent de manière proportionnée pour disperser les individus hostiles. pic.twitter.com/PSa5pOTRUQ— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) December 18, 2022
Dans la soirée, le préfet du Rhône a fait état d'une quinzaine d'interpellations.
A Grenoble (Isère), la soirée a également été très tendue. Sur le coup de 19h, des tirs de mortier ont été lancés dans les rues, ont rapporté nos confrères du Dauphiné Libéré. Des poubelles ont également été incendiées et les forces de l’ordre venues encadrer les débordements ont été aussi pris à partie.
A Nice (Alpes-Maritimes), des individus «s’en sont pris aux forces de l’ordre et ont mis feu à des poubelles dans le secteur Jean Médecin», en plein centre-ville, a tweeté le maire Christian Estrosi. Des pompiers ont été également dépêchés pour éteindre des départs de feu de poubelle.
Avec @prefet06 nous suivons avec attention la situation en centre ville. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les agissements des voyous qui s’en sont pris aux forces de l’ordre et ont mis feu à des poubelles dans le secteur jean Médecin. Je souhaite de lourdes sanctions.
— Christian Estrosi (@cestrosi) December 18, 2022
Enfin à Bordeaux (Gironde), des individus ont mis le feu à des poubelles et ont pris à partie des policiers autour de la place de la Victoire, a rapporté Sud-Ouest. D'ailleurs, sept interpellations ont eu lieu dans la capitale girondine pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique», «port d’arme prohibé» ou encore «détention d’artifices».