Le parquet de Nancy a annoncé l’ouverture d’une enquête de l’IGPN, ce lundi 28 novembre, après le décès d’un homme qui avait tenté de poignarder des policiers, qui lui ont tiré dessus.
Une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, après le décès d’un homme tué par le tir d’un policier, a annoncé ce lundi le parquet de Nancy.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre de Nancy, où les pompiers et la police ont été pressés d’intervenir car un homme de 50 ans menaçait de se défenestrer et jetait des objets, notamment un frigidaire, par la fenêtre directement dans la rue.
Après avoir forcé la porte et avoir pénétré dans l’habitation, les policiers ont été agressés par cet homme, qui a tenté «de porter des coups de couteau par-dessus le bouclier de protection» des agents, a expliqué le procureur de la République de Nancy, Français Pérain. Les agents ont tenté de répliquer d’abord avec des tirs de taser, «sans aucun effet», avant de se servir de leur arme de service. Deux policiers ont donc tiré sur l’individu et l’ont touché à la poitrine. Celui-ci est décédé quelque temps après son arrivée au centre hospitalier de Nancy.
Un cas de «suicide cops» ?
«Des premiers éléments de l’enquête, l’hypothèse de tirs effectués en légitime défense est privilégiée», a déclaré François Pérain, et une enquête pour «coups mortels par personnes dépositaires de l'autorité publique» a été ouverte et confiée à la délégation de l’IGPN de Metz.
Selon le procureur de la République, l’individu qui a agressé les policiers, qui avait des problèmes de santé et était en instance de séparation avec sa compagne, avait déjà «exprimé des velléités suicidaires». Il pourrait donc s’agir, selon le parquet, d’un cas de «suicide cops», où une personne souhaitant mettre fin à ses jours agit de manière violente contre des policiers pour provoquer un tir.