Un collégien de Carpentras s’est fait confisquer, en début de semaine, son téléphone par son professeur de français. Une punition qui n’a pas plu au père du jeune homme qui a menacé «de couper la tête à celui qui confisquerait de nouveau le téléphone.»
Tout juste deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, un père a menacé trois assistants d’éducation «de couper la tête à celui qui confisquerait de nouveau le téléphone» de son fils élève de 4e.
Les faits se sont déroulés, ce lundi 17 octobre, dans le collège-lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras (Vaucluse). Alors qu’il donnait son cours à une classe de 4e, un professeur de français a entendu une sonnerie de téléphone portable retentir. Un premier avertissement a alors été donné à l’élève, qui a été prié d’éteindre son portable.
Malgré cela, quelques minutes plus tard, le smartphone a, à nouveau, sonné. Le professeur a donc pris la décision de confisquer le téléphone de l’élève. Et conformément au règlement scolaire de l’établissement, ses parents sont les seuls en mesure de pouvoir récupérer l’objet.
Une plainte a été déposée par le collège
Le père du collégien s'est alors déplacé pour le récupérer auprès de l’administration et s’est rapidement montré agressif. Lors de l'échange, il a menacé les trois assistants d’éducation présents «de couper la tête à celui qui confisquerait de nouveau le téléphone» de son fils.
Choqué par ces déclarations, l’un des éducateurs du collège a expliqué au père de famille en colère que ces propos n’étaient pas audibles, ce qui n’a pas arrêté l’homme d’une soixantaine d’années, qui a réitèré ses menaces. Face à la situation, le collège a déposé une plainte à son encontre le lendemain de l’altercation.
Dès le mardi soir, l’homme a été interpelé et placé en garde à vue. Lors de cette dernière, il a reconnu les faits, tout en expliquant avoir agi ainsi parce qu’il n’aimait pas ne pas pouvoir joindre son fils. Remis en liberté après que les investigations aient écarté la piste de la radicalisation, l’homme est dans l’attente de sa convocation devant le tribunal.