Un homme qui a heurté un policier en tentant de fuir un contrôle de police à Carcassonne (Aude) a été grièvement blessé par arme à feu, a indiqué le parquet, dimanche 26 juin. L'IGPN a été saisie.
Jeudi 23 juin, après un refus d'obtempérer, une course-poursuite s'est engagée dans les rues étroites du quartier de la Bastide à Carcassonne. Vers 21h30, le conducteur d'une Peugeot 206 SW, qui tentait de fuir un contrôle de police, a été grièvement blessé par arme à feu.
Les circonstances autour des coups de feu tirés par les fonctionnaires de police de la brigade anti-criminalité restent floues, la version de la famille contredisant celle d'un syndicat de police. Lors de sa fuite, l'individu a percuté l'un des fonctionnaires, qui a été blessé au niveau des jambes par le véhicule, souligne une source policière à CNEWS. «Soigné à l'hôpital, il en est ressorti le soir-même», ajoute la procureure de Carcassonne, Géraldine Labialle, dans un communiqué.
de «nombreux dégâts» occasionnés
Pendant la course-poursuite, le véhicule a emprunté des sens interdits à «très vive allure» et occasionné de «nombreux dégâts au domaine public». Pour parvenir à l'interpellation, deux des fonctionnaires ont fait usage de leurs armes de service, et ont tiré en direction du véhicule, précise la source policière auprès de CNEWS.
L'homme, déjà connu des services de police, est blessé à la jambe et à l'épaule. Agé d'une quarantaine d'années, est toujours hospitalisé en service de réanimation.
une enquête ouverte
Selon le syndicat de police Alliance, les fonctionnaires qui plaident la «légitime défense» ont fait usage de leur arme à feu alors que le fuyard se trouvait dans sa voiture. La famille de l'homme, s'appuyant sur une vidéo de l'interpellation tournée par un riverain, affirme qu'il a été touché par les tirs alors qu'il était déjà sorti de son véhicule.
Sur ces images qui circulent sur les réseaux sociaux et qui ont été identifiées par l'avocat de la famille, Me Franck Alberti, on voit un homme courir, suivi de deux policiers, avant de tomber brusquement. La famille a déposé une plainte auprès du parquet de Carcassonne pour coups et blessures volontaires, a indiqué à l'AFP Me Alberti. «Nous ne sommes dans aucune démarche anti-policière, mais dans une position destinée à connaître la vérité», a souligné l'avocat, évoquant des éléments «troublants» dans cette affaire.
Une enquête a été ouverte pour «refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d'autrui, violence volontaires avec arme par destination sur personnes dépositaires de l'autorité publique et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique», a indiqué le parquet. Et l'IGPN de Marseille a par ailleurs été saisie du chef de «violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique».