Dix plaintes ont été déposées pour agression à la seringue lors de soirées dans des boîtes de nuit nantaises (Loire-Atlantique). Le parquet de Nantes appelle à la vigilance.
Les victimes sont en grande majorité des femmes. Depuis la réouverture des discothèques le 16 février, elles sont nombreuses à déclarer des malaises ou des nausées au cours de la soirée. Certaines d'entre elles ont relevé sur leur corps une marque rouge entourée d'une ecchymose, trace caractéristique d'une piqûre.
Les victimes auraient ainsi été piquées et droguées dans plusieurs établissements dont le Warehouse, l'une des principales boîtes de la région, selon Ouest-France. Des prélèvements sanguins ont été effectués pour identifier la substance injectée. Le résultat sera disponible dans quelques jours.
Une enquête ouverte
Une enquête a été ouverte pour «administration de substances nuisibles à la santé». Elle a été confiée à la sûreté départementale.
«Aucune des dix personnes ayant déposé plainte n'a évoqué avoir pu subir une agression à caractère sexuel», a indiqué Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes, sur France Bleu.
Depuis plusieurs années, les associations alertent sur le danger des agressions en boîte de nuit. L'un des dangers les plus connus est le GHB, aussi appelé «drogue du violeur». Il est souvent administré dans les verres. Il peut provoquer des nausées, des vertiges, une perte de vigilance et une amnésie.