Un diplomate koweïtien et son épouse ont été condamnés par le tribunal de Bruxelles à deux ans de prison pour avoir fait de leur employée de maison éthiopienne une esclave.
Le couple a quitté la Belgique il y a quelques mois et n’était donc pas présent au procès qui s'est déroulé mercredi 15 décembre. L’ambassade du Koweït à Bruxelles a mis en avant l’immunité diplomatique des prévenus et a décidé de ne pas répondre aux sollicitations de la justice.
Mi-novembre, le procureur avait requis quatre ans de prison contre les deux prévenus pour « traite des êtres humains », « séquestration » et « non-paiement de salaires. » Les faits se sont déroulés entre août 2017 et mai 2018, date à laquelle la victime a réussi à s’enfuir. C’est vers Pag-Asa, une association belge spécialisée dans le soutien aux victimes de traite des êtres humains qu’elle s’est alors tournée. Pag-Asa s’est par ailleurs portée partie civile lors du procès.
Déjà présente auprès du couple lorsqu’ils résidaient au Koweït, l’enquête a démontré que ces derniers avaient menti à leur aide-ménagère en expliquant qu’il fallait qu’elle les accompagne en Belgique le temps de leur déménagement. Or, une fois sur place, les deux prévenus l’ont séquestrée. Elle n’avait pour manger que les restes du couple et de ses trois enfants et ne recevait ni vêtement ni soin médical.