Commander de la cocaïne comme on commande une pizza. Un vaste réseau de trafic de drogues du Pays basque, mais dont les dirigeants se trouvaient à Paris, a été démantelé après un an et demi d’enquête. Son organisation avait tout d’une vraie entreprise.
A commencer par les livraisons, puisque les clients devaient simplement passer par les réseaux sociaux ou des messageries en ligne, tel WhatsApp, pour qu’une personne vienne leur amener la drogue (essentiellement de la cocaïne). Les enquêteurs ne s’y étaient d’ailleurs pas trompé en surnommant ce dossier «Uber Coke», rapporte France Bleu.
Selon la radio, les clients étaient nombreux et se trouvaient autant parmi les commerçants ou employés de la restauration, que chez d’anciens joueurs de rugby et même des «vedettes de cinéma». Des tarifs VIP leur étaient d’ailleurs réservés.
Les têtes de réseau emprionnés
Pour les clients réguliers, des offres promotionnelles étaient également faites, avec, par exemple, un gramme de cocaïne gratuit pour l’achat de cinq. Après avoir pris contact via Facebook ou les messageries, un «numéro en or», utilisé par plusieurs personnes, était utilisé pour organiser les transactions. De quoi brouiller les pistes.
Pas suffisamment, heureusement, car les enquêteurs, qui travaillent sur cette affaire depuis aout 2019, ont pu identifier de nombreux protagonistes. L’instruction se terminant, une dizaine doivent être renvoyés devant le tribunal judiciaire de Bayonne. Les deux individus présentés comme étant à la tête du réseau sont originaires de la région parisienne et actuellement en prison. Ils fournissaient régulièrement deux revendeurs basés à Bayonne, qui s’occupaient ensuite des clients à Biarritz, Anglet, Bidart ou encore Saint-Jean-de-Luz.