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#FreeToto : menacé d’euthanasie, le cas du célèbre sanglier Toto déchaîne les réseaux sociaux

Le maire de Charleville-Mézières a proposé d'accueillir Toto dans le parc animalier municipal. [Twitter @Maroba3807 ]

La Toile se mobilise pour sauver le marcassin Toto, dont l'euthanasie a été ordonnée par la Cour d'appel de Douai le 12 juillet dernier.

«Un animal blessé recueilli par une famille de chasseurs». Cette phrase aurait pu résumer l'affaire si la décision d’euthanasier le marcassin Toto n’avait pas été prononcée vendredi 12 juillet par la Cour d’appel de Douai (Nord). 

En octobre dernier, la famille Bienvenu, grande amatrice de chasse, avait recueilli dans sa maison de Boiry-Becquerelle (Pas-de-Calais) l'animal blessé lors d’une battue.

Après s’en être occupé pendant un mois, la famille Bienvenu avait été dénoncée et leur domicile perquisitionné. 

Le petit sanglier avait été saisi par la gendarmerie, le Code de l’environnement interdisant la détention d’animaux sauvages chez soi. Le marcassin, baptisé Toto par les Bienvenu, avait alors été transféré provisoirement dans un refuge à Arras en attendant une décision judiciaire.

Si la présidente du tribunal d’Arras avait d’abord rejeté la demande du parquet de prononcer la mise à mort du marcassin, la Cour d’appel de Douai avait accédé à la requête du procureur de la République en ordonnant l’euthanasie de Toto. Cette décision étant motivée par le risque que représente le sanglier, porteur d’une maladie, pour les autres animaux.

«Un prélèvement a été réalisé et il est revenu positif à la maladie d’Aujeszky. S'il était porteur de cette maladie, il serait mort depuis longtemps puisque cette infection donne la mort rapidement. Un second test a été réalisé et il s'est avéré négatif» affirme pourtant de son côté le père de famille, Arnaud Bienvenu.

Depuis l’annonce de son euthanasie prochaine, les appels à la clémence se multiplient. «Toto, jeune sanglier, est condamné à mort. Son crime : qu'une famille habitant au sud d’Arras lui ait sauvé la vie...» indiquent les premières lignes d’une pétition, lancée le jour du prononcé de la décision d’appel, qui a déjà recueilli 5.720 signatures.

De nombreux internautes se sont mobilisés pour sensibiliser au sort de l’animal. «Que la foudre de Zeus s’abatte sur celui ou celle qui ose toucher à un poil de Toto le sanglier» peut-on lire sur Twitter.

Le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, a même proposé une alternative d’adoption pour l’audience d’appel. «Si la justice nous entend, l’animal sera bientôt relâché au sein du parc animalier municipal, un vaste espace clos de 34 hectares au sein duquel s’ébattent déjà en liberté de nombreux animaux sauvages, dont de nombreux sangliers», a indiqué l'édile, dans un courrier rendu public.

Alors que la date d’euthanasie n’est pas encore connue, Maître Camus, l’avocat de Toto, a annoncé se pourvoir en cassation. «Je suis à deux doigts de déposer un recours en grâce présidentielle» a-t-il confié au Parisien.

L’association Stéphane Lamart a déposé ce jeudi 18 juillet un recours en tierce opposition principale contre l’ordonnance d’euthanasie.

Ce recours a pour vocation de permettre la prise en charge de Toto par la ville de Charleville-Mézières. Il sera examiné lors de l’audience devant la Cour d’Appel de Douai ce lundi 22 juillet 2024 à 10h.

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