En raison du printemps extrêmement pluvieux, la majorité des cigogneaux sont morts en Alsace et en Moselle. Toutefois, l’espèce n’est pas menacée.
Cette hausse de la mortalité chez les bébés cigognes a deux causes majeures qui sont des conséquences directes des fortes pluies.
Les intempéries sont intervenues alors que les cigogneaux venaient de perdre leur premier duvet. Ils étaient donc particulièrement vulnérables au froid qui gagnait leur nid inondé.
Les fortes pluies ont aussi rendu plus difficile la tâche des parents de nourrir leurs bébés. Les intempéries, en inondant les champs, ont fait fuir les rongeurs, normalement chassés par les cigognes et apportés à leurs petits. Les cigogneaux sont donc morts de froid noyés, mais aussi de faim.
Une espèce qui reste toutefois bien présente
Le nid de Sarralbe, filmé en continu, qui a conquis le cœur des amoureux d’oiseaux, n’a pas échappé à l’hécatombe touchant les bébés cigognes car trois des six cigogneaux sont morts début mai.
Pas d’inquiétude pour autant concernant la sauvegarde de l’espèce, emblème du département : selon les chiffres de la ligue de protection des oiseaux en Alsace (LPO), le nombre de cigognes a augmenté de 30% environ sur les trois dernières années.
La chargée de mission pour la LPO, Cathy Zell, tient également à nuancer la gravité de cette hausse de mortalité chez les cigogneaux. «Si cette mortalité a atteint un niveau record, il faut toutefois se rendre compte qu’il s’agit d’une régulation naturelle », explique-t-elle.