En l'espace de cinq siècles, la pollution, l'industrialisation et les activités humaines ont contribué à l'exctinction de plus de 850 espèces. Aujourd'hui encore, la tendance peine à s'inverser.
A l'échelle mondiale, on compterait 8 à 20 millions d’espèces de plantes et d’animaux, dont 2 millions connues. Sur les 150.000 espèces répertoriées par l’UICN, plus de 42.100 seraient menacées d’extinction. Près d’un tiers des plantes, amphibiens, et récifs coralliens seraient concernés, ainsi qu'un cinquième des mammifères et des reptiles, 14% des poissons et 13% des oiseaux.
A l’échelle européenne, il semblerait que les espèces animales les plus menacées soient les escargots, les palourdes et les poissons. L’anguille d’Europe est par exemple classée «en danger critique d’extinction» depuis 2008. Menacée par la pêche, le braconnage et la pollution des eaux, cette dernière doit par ailleurs composer avec les barrages fluviaux qui l'empêchent de migrer.
En ce qui concerne les pollinisateurs, une espèce d’abeilles et de papillons sur dix est menacée d’extinction. Les raisons de ce déclin sont l’utilisation de pesticides, et autres polluants, ainsi que la dégradation rapide de leur environnement.
Les mammifères aussi sont menacés. Le phoque moine, par exemple, subit de plein fouet une pêche excessive qui vide son garde-manger. Pour éviter l'homme, le phoque moine doit par ailleurs mettre bas dans des cavités rocheuses isolées, ce qui génère de nombreux accidents chez les nouveaux-nés.
De son côté, le lynx ibérique est toujours considéré «en danger d’extinction», mais reprend peu à peu possession de son territoire historique après avoir frôlé l'extinction. Alors qu'ils n'étaient plus que 111 en 2003, l'espèce compte aujourd'hui 600 individus.
Le vison d'Europe voit son habitat humide et boisé peu à peu grignoté par l'urbanisation, l'introduction en Europe de son cousin d'Amérique lui ayant par ailleurs transmis plusieurs pathologies.
Enfin, depuis le 9 juillet 2020, la baleine franche de l'Atlantique nord est classée «en danger critique d’extinction».