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Plastic Odyssey : un équipage en guerre contre la pollution plastique autour du globe

La dernière escale en date avait lieu à Bizerte, en Tunisie. [© YouTube Plastic Odyssey]

Après des années de préparation, le navire de l’expédition française «Plastic Odyssey» a levé l’ancre le 1er octobre dernier à Marseille, pour entamer un tour du monde qui doit compter 30 escales en 3 ans, en Afrique, en Amérique du Sud, et en Asie. Avec pour mission d'aider les acteurs locaux à lutter contre la pollution plastique.

La révolution est en marche. Fondée en 2016 par deux jeunes officiers de la marine marchande, Simon Bernard et Alexandre Dechelotte, ainsi que l’ingénieur Bob Vrignaud, l’expédition «Plastic Odyssey» s’est lancée, le 1er octobre dernier à Marseille, dans un tour du monde de 30 escales en 3 ans à bord d’un navire laboratoire de 40 mètres, avec 20 membres d’équipage à son bord. L’idée est partie d’un constat simple : 20 tonnes de plastique sont déversées dans l’Océan chaque minute.

«C’est une expédition qui va durer trois ans pour faire escale dans les 30 pays les plus pollués. L’objectif est de diffuser des solutions pour réduire la consommation de plastique et de former une communauté mondiale d’entrepreneurs du recyclage pour transformer les déchets plastiques en ressources, créer des économies locales et éviter la pollution plastique», explique Simon Bernard.

«Nous avons une vingtaine de membres d’équipage dont neuf marins professionnels en charge de la conduite du bateau, des ingénieurs experts en recyclage plastique, des responsables de la formation d’entrepreneurs, une équipe dédiée à la sensibilisation et à la pédagogie auprès des plus jeunes et une équipe médias pour documenter l’expédition et les rencontres», poursuit-il.

 

 

 

Agir en amont de la pollution plastique

Le but de leur projet n'est pas de nettoyer les océans car, une fois en mer, seulement 1% des déchets plastiques flottent à la surface tandis que les 99% restants se décomposent en microparticules et terminent dans les fonds marins. Leur but est donc d’agir avant que ces déchets ne finissent en mer, c’est-à-dire sur la terre ferme, avec l’idée de valoriser et de transformer le plastique en ressources, en donnant les moyens à des entrepreneurs locaux de créer des petites usines clef en main, où il sera possible de recycler véritablement le plastique grâce à l’utilisation de machines low-tech et sans brevet, et donc utilisables partout dans le monde. Une démarche qui permet également de créer de l’emploi au niveau local.

À chaque escale, pas moins de 10 entrepreneurs sont sélectionnés en amont à travers un appel à candidature. Des rencontres sont organisées ensuite, tout au long de la première semaine, afin d’évoquer la mise en œuvre concrète du projet. Ces escales sont également l’opportunité de créer des espaces de sensibilisation et d’expérimentations destinés aux populations locales, afin de les impliquer dans la mise en œuvre des changements à opérer en vue de réduire l’utilisation du plastique.

Après Beyrouth au Liban, Alexandrie en Égypte, le navire de «Plastic Odyssey» s’est rendu en décembre dernier à Bizerte, en Tunisie, pour sa troisième escale. «Les premières escales ont été un réel succès, au-delà de nos attentes», s’enthousiasme Simon Bernard.

La prochaine étape se déroulera au Maroc, à Tanger, avant de prendre la direction de l’Afrique de l’Ouest, avec une escale à Dakar au Sénégal, et un déplacement à Conakry en Guinée. Après un arrêt au Cap Vert, l’équipage mettra le cap sur le Brésil, en Amérique du Sud. Pour toute information complémentaire, il est possible de suivre l’expédition via le site officiel, ainsi que sur les réseaux sociaux.

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