Selon certains scientifiques, les hérissons pourraient disparaître d'ici à 2025. Une pétition a été mise en ligne et adressée au président de la République pour sauver l’animal, qui déserte peu à peu nos campagnes. Près 257.000 signatures ont déjà été recueillies.
Présent sur Terre depuis 60 millions d’années, aux côtés des mammouths, le hérisson pourrait à son tour disparaître de la surface de la planète, en raison de l'usage intensif des pesticides et de l'artificialisation des sols.
Une étude publiée il y a quelques mois en Grande-Bretagne a démontré que près de 95 % des hérissons ont disparu en l’espace de 60 ans, passant de 30 millions d’individus dans les années 1950 à un petit million aujourd’hui. Et, depuis l’an 2000, leur population aurait baissé de 30 à 75%, selon les zones étudiées. D'ailleurs, les hérissons ont été classés en 2020 sur la liste rouge des espèces en danger outre-Manche.
L'activité humaine pointée du doigt
Bien qu'aucune étude n'ait été réalisée sur leur situation en France, une pétition vient d'être lancée par Jean-Xavier Duhart, de l’association «Sauvons les hérissons». Cet amoureux des hérissons tente par cette action de réclamer un «nouvel arrêté de sauvegarde» au président de la République et au ministre de la Transition écologique. Il attend désormais du gouvernement qu’il mène des campagnes de sensibilisation de l’opinion et qu’il favorise la création de nouveaux centres de soins dédiés à la prise en charge de cet animal. Vendredi 13 janvier, plus de 257.000 signatures ont déjà été recueillies.
Parmi les raisons invoquées pour justifier leur disparition, l'activité humaine est une nouvelle fois pointée du doigt, et notamment, souligne Jean-Xavier Duhart, «l’agriculture chimique, la circulation automobile et l’artificialisation des terres».
A cette pression anthropique, s'ajoute aussi celle du braconnage. En effet, l'animal est encore chassé en France, alors même qu’il est protégé depuis 1981 par un arrêté ministériel. De même, le hérisson fait partie de la liste des mammifères terrestres protégés depuis un arrêté du 23 avril 2007, qui interdit notamment «la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle» de ces animaux dans leur milieu naturel.
À défaut d'une prise en charge rapide, l'espèce sera «quasiment éteinte d’ici 2025, il y aura des territoires d’où elle aura totalement disparu et d’autres avec des effectifs si réduits que les hérissons ne seront plus en mesure de se reproduire, et seront donc condamnés à disparaître».