Le ministre des Affaires étrangères des îles Tuvalu, Simon Kofe, a expliqué ce mardi 15 novembre dans une vidéo pour la COP27 que son pays prévoyait de devenir la première nation à intégrer le métavers. Le but étant de préserver l’histoire et la culture de ses îles face à l’élévation dangereuse du niveau de la mer menaçant sa survie.
Une démarche originale pour lutter contre la montée des eaux. Ce mardi, lors de la COP27 en Egypte, le ministre des Affaires étrangères des îles Tuvalu, Simon Kofe, a confié que son pays prévoyait de devenir la première nation à intégrer le métavers. L’objectif étant de préserver l’histoire et la culture de l’archipel face à l’élévation rapide du niveau de la mer.
«L'idée est de continuer à fonctionner comme un Etat et au-delà de préserver notre culture, nos connaissances, notre histoire dans un espace numérique», a expliqué le ministre à Reuters. «Notre terre, notre océan, notre culture sont les atouts les plus précieux de notre peuple et pour les protéger du mal, peu importe ce qui se passe dans le monde physique, nous les déplacerons vers le cloud», a détaillé ce dernier dans une vidéo pour la COP27.
At #COP26: Minister Hon. Simon Kofe urged us to take bold action to address climate mobility. Today at #COP27 hear Min. @Simon_Kofe tuning in from an islet in to deliver an impactful message to leaders for action
Watch the video message https://t.co/98mlZe2x36 pic.twitter.com/kTvtgwgioq— Tuvalu Ministry of Foreign Affairs (@Tuvalu_MJCFA) November 15, 2022
A l’occasion de cet événement international, Simon Kofe a assuré avoir examiner de nombreuses solutions alternatives pour la survie de son pays, menacé par le réchauffement climatique et ses effets sur la nature. L’une des pistes privilégiées est donc le recours à ce domaine en ligne utilisant la réalité augmentée et virtuelle (VR).
Les îles Tuvalu veulent suivre Séoul et la Barbade
Si Tuvalu pourrait devenir le premier pays à intégrer le métavers, la ville de Séoul (Corée du Sud) et la nation insulaire de la Barbade ont déjà annoncé l’an dernier leur entrée dans le ce monde virtuel pour fournir respectivement des services administratifs et consulaires.
Lors de la COP26, Simon Kofe avait attiré les regards des dirigeants mondiaux en s’adressant à ces derniers via une vidéo réalisée dans la mer, avec de l’eau jusqu’aux genoux pour illustrer la dangerosité de la montée des eaux à Tuvalu.
Composé de neuf îles et de 12.000 habitants, l’archipel situé entre Hawaï et l’Australie est réputé mondialement pour cette problématique liée au changement climatique et à l’élévation du niveau de la mer qui en découle. Actuellement, jusqu’à 40 % du district de la capitale est sous l’eau à marée haute et tout le pays devrait y être avant la fin du siècle, selon les prévisions.