Moins de 10% des déchets plastiques mondiaux ont été recyclés à l’heure actuelle. Pour contrer cet impact désastreux sur l’environnement, l’ONU a pris une décision historique ce mercredi 2 mars à Nairobi (Kenya) en adoptant le principe d’un traité international contraignant pour lutter contre la pollution plastique.
Pointée du doigt pour son impact néfaste sur l’écologie mondiale, la pollution plastique est un véritable enjeu planétaire du 21ème siècle. Pour y faire face, l’assemblée pour l’environnement de l’ONU (ANUE), représentant la plus haute instance internationale sur ce thème, a adopté ce mercredi une motion créant un «comité intergouvernemental de négociation» chargé d'élaborer un texte à l’horizon 2024.
La totalité de la chaîne du plastique sera couverte par ces négociations, de sa production à son recyclage, que ce soit sur les terres ou dans les eaux du monde entier. L’accord a également inclus le traitement des microplastiques, dont la taille est inférieure à 5mm et qui sont responsables de 3,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’OCDE.
En 2016, les Etats-Unis étaient les moins bons élèves à l’échelle planétaire avec plus de 42 millions de déchets plastiques produits, soit deux fois plus que la Chine et plus que l’ensemble de l’Union européenne lors de cette même année.
Des mesures contraignantes à l’échelle planétaire
Les négociations devront déboucher sur des mesures «contraignantes» au niveau international, avec la possibilité de mettre en place des plans nationaux de lutte prenant en considération les spécificités de chaque pays. La motion a prévu de mettre au point des mécanismes de contrôle des objectifs définis, ainsi que des financements pour les pays pauvres, tout en encourageant «l’action du secteur privé».
Le début des pourparlers a été fixé au second semestre 2022 à l’occasion d’une réunion préparatoire et devrait se conclure avant la fin d’année 2024.
D’après les dernières estimations de l’OCDE, près de 460 millions de tonnes de plastiques ont été fabriquées en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont 22% sont abandonnées ou brulées dans des décharges sauvages.