Afin de limiter le réchauffement climatique, comme convenu lors des accords de Paris en 2015, la réduction de la production mondiale d’énergies fossiles est essentielle. Pourtant, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) alerte ce mercredi 20 octobre dans un rapport sur une hausse programmée des investissements dans ce domaine.
Deux semaines avant le début de la COP26 à Glasgow, le PNUE met donc en garde les dirigeants mondiaux contre une nette augmentation des prévisions de production des énergies fossiles.
«Les plans de production des gouvernements conduiraient à une augmentation d'environ 240% du charbon, de 57% du pétrole et de 71% du gaz en 2030 par rapport à ce qui serait compatible avec une limitation du réchauffement climatique à 1,5°C», a expliqué Ploy Achakulwisut, chercheuse au Stockholm Environment Institute (SEI), à l’origine de ce rapport.
The fossil fuel production plans of governments are dangerously out of sync with the internationally agreed temperature limits of the Paris Agreement.
This is the key conclusion of a seminal report published by @UNEP today, ahead of #COP26
https://t.co/a8vrFiPfHH pic.twitter.com/T5SVmWxiHs— UN Climate Change (@UNFCCC) October 20, 2021
Pour l’ensemble des énergies fossiles, les prévisions de production à l’horizon 2030 sont plus de deux fois supérieures (+110%) à celle prévue pour une limitation du réchauffement climatique à 1,5°C.
Un réchauffement supérieur à 1,5°C dès 2030 ?
En août dernier, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avait déjà mis en garde dans un rapport contre le risque d’atteindre la hausse de +1,5°C dans le monde dès 2030, soit plus de dix ans avant les prévisions initiales.
D’après le GIEC, les gouvernements mondiaux doivent réduire de 45% leurs émissions de CO2 d’ici 2030 par rapport à 2010 afin de respecter l’engagement pris lors des accords de Paris.
Dans son rapport publié mercredi, le PNUE a indiqué que les membres du G20 ont investi près de 300 milliards de dollars (environ dans les énergies fossiles depuis début 2020.
Une tendance qui va donc dans le sens des estimations du GIEC, avec des investissements plus conséquents dans les énergies fossiles que vers les renouvelables.