Alors que le masque sauve des vies, il est aussi source d’inquiétude concernant la pollution de l’environnement. Depuis le début de la pandémie, jeter les masques chirurgicaux après une seule utilisation est courant.
Pourtant, selon une étude française parue dans la revue Chemosphère le lundi 11 octobre et relayée par Le Monde, les masques conservent leurs capacités filtrantes et seraient encore efficaces après 10 passages en machine à laver.
Selon les scientifiques français qui ont mené des tests en laboratoires pendant un an et demi, les masques chirurgicaux lavés sont même plus efficaces que les masques en tissu de catégorie 1.
D’après Philippe Cinquin, coordinateur scientifique du Centre d’investigation clinique du CHU de Grenoble, des peluches commencent à se former sur l’extérieur du masque après plusieurs lavages en machine. Selon les auteurs de l’étude, «ce boulochage entraîne une usure inconfortable et peut définir la fin de vie du masque même si les propriétés de filtration restent efficaces».
Une bonne nouvelle pour la protection de l'environnement
Pour retarder un maximum la dégradation du masque, il est conseillé de le laver dans une taie d’oreiller fermée par exemple. Pour Philippe Cinquin, il faudrait jeter son masque quand «son apparence montre qu’il est abîmé et qu’il ne s’ajuste plus bien au visage».
Cette découverte scientifique est donc une bonne nouvelle pour la planète. La Direction générale de la prévention des risques (DGPR) a en effet estimé que les masques jetables ont représenté 40.000 tonnes de déchets non recyclés en France pendant l’année 2020.