Dans le cadre de la semaine du Million Mile Clean, une initiative lancée par l’organisation caritative, Surfers Against Sewage (SAS) qui a pour but de nettoyer les plages, un rapport d’analyse a été établi que les bouteilles de Coca-Cola restent les déchets en plastique les plus retrouvés sur les plages du Royaume-Uni, puisque la marque représente 16%, soit le pourcentage le plus conséquent.
Face à un résultat inquiétant qui est resté quasiment identique à celui publié en 2019, les militants souhaitent alarmer la célèbre marque de soda, dont 16% du plastique retrouvé sur les côtes britanniques portait l’étiquette Coke, mais également toutes les autres entreprises de boissons, qui utilisent le plastique comme matière principale de leurs contenants. «Le Coca-Cola, la boisson non alcoolisée la plus populaire au monde arrive en tête du classement d’année en année» a ainsi déclaré Surfers Against Sewage.
Les 12 marques les plus polluantes, souvent nommées les «Dirty Dozen» soit les «douze vilains», représentent au total 65% des déchets retrouvés sur les plages anglaises. Ainsi, Coca-Cola est secondé par PepsiCo avec 9%, vient en troisième place l’enseigne de bière AB InBev avec 8%, puis McDonalds et Mondelez, tous deux en quatrième position avec 5%. Heineken, Tesco, Carlsberg, Suntory, Haribo, Mars et Aldi, suivent à la chaîne.
Les militants lancent un appel au gouvernement
Bien que les militants aient demandé une plus grande responsabilité des déchets en réduisant les emballages et en encourageant un modèle de recharge, les entreprises de boissons n’ont aucun contrôle sur la manipulation de leurs produits, dès qu’ils quittent les magasins.
«Notre audit annuel de la marque a une fois de plus révélé le volume choquant de pollution par le plastique et les emballages provenant de grandes entreprises et de certaines de leurs marques les plus connues» a fait savoir le directeur général de l’organisation, Hugo Tagholm, d’après The Independent.
Les militants exhortent ainsi le gouvernement à accélérer la mise en place d’un système de consigne pour inciter au recyclage. Hugo Tagholm appuie aussi que «le gouvernement doit demander des comptes à ces entreprises et fermer le robinet de la pollution par le plastique et les emballages qui inondent l’océan».
"We cannot allow polluting industries to deflect from their own damaging behaviours and put the blame on the individual – we must demand action now.” from @HugoSAS. It's time to call out the #DirtyDozen https://t.co/DWVMhXljK1
— Surfers Against Sewage (@sascampaigns) August 11, 2021
Et sur Twitter, il pointe du doigt les responsables et explique «qu’il n’est pas possible de permettre aux industries polluantes de se détourner de leurs propres comportements dommageables et de rejeter la faute sur l’individu», le directeur général de SAS exige que des actions soient prises dès maintenant.
Les marques de boissons réagissent
Alors que SAS appelle les entreprises comme Coca-Cola à réduire leurs emballages et à passer à un modèle de recharge, où les consommateurs pourraient recharger les contenants plutôt que d’acheter une nouvelle bouteille de plastique, le porte-parole de Coca-Cola a déclaré que l’entreprise «se soucie comme tout le monde, de réduire les déchets d’emballage».
Il admet pourtant «qu’il est décevant de voir des emballages jonchés les plages», mais pour le moment, la marque mise surtout sur le système de recyclage et affirme travailler avec des organisations pour encourager cette méthode. «Tous nos emballages sont 100% recyclables et notre objectif est d’en récupérer davantage afin qu’ils puissent être recyclés et transformés à nouveau en de nouveaux emballages», insiste-il avant d’ajouter «qu’ils soutiennent l’introduction d’un système de consigne bien conçu, qui encouragerait les gens plutôt que de jeter».