Dans la capitale azuréenne, les dépôts sauvages d’ordures représentent chaque année 20 tonnes de déchets et coûte de 5 à 6 millions d’euros à la collectivité. Pour lutter contre ce fléau, la ville de Nice s’appuie désormais sur un logiciel intelligent.
«Police municipale, bonjour, vous êtes dans une zone de détection automatisée d’abandon de déchets, nous vous rappelons que les dépôts sauvages sur la voie publique sont interdits par la loi, vous encourez une amende de 1 500 euros.»
Voilà le message qu’un contrevenant pourra bientôt entendre en cas d’infraction caractérisée. Cette intervention est rendue possible grâce à un logiciel issu de l’intelligence artificielle. Un outil unique en France créé par les services informatiques de la ville de Nice et validé par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL).
Intégré au Centre de supervision urbain, cet algorithme permet aux agents de la police municipale de détecter en temps réel les incivilités et les dépôts sauvages.
Six mois de test sur vingt sites
«Notre objectif est d’aider la police municipale à appréhender les auteurs d’infractions plus vite en dépêchant si nécessaire une patrouille», a justifié le maire de Nice Christian Estrosi lors de la démonstration du dispositif jeudi. A terme, cet outil technologique pourrait aussi nous permettre d’identifier des comportements répréhensibles : agression, rixe ou pickpockets».
Pendant six mois, ce dispositif sera testé sur vingt sites répertoriés comme étant vulnérables face à ce fléau.
A Nice, chaque année, les dépôts sauvages d’ordures représentent 20 tonnes de déchets et un coût de 5 à 6 millions d’euros par an, à la collectivité.
Les auteurs de ce type d'infraction risquent une amende de 1500 euros et jusqu'à 3000 euros en cas de récidive.