Les émissions de gaz à effet de serre de la Chine en 2019 ont dépassé celles de l’ensemble des pays développés, y compris des États-Unis, selon une nouvelle étude.
La Chine est désormais responsable de 27% des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial, selon le rapport publié ce jeudi par le Rhodium Group, cabinet américain indépendant, repéré par le média américain CNBC. Les États-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial, est responsable de 11% du total des émissions. Viennent ensuite l’Inde (6,6%), l’Union européenne (6,4%), l’Indonésie (3,4%), la Russie (3,1%), le Brésil (2,8%) et enfin le Japon (2,2%).
En 2019, les émissions de GES de la Chine ont dépassé les 14 millions de tonnes de CO2, un niveau qui a triplé ces trente dernières années. Cependant, avec ses quelque 1,4 milliard d’habitants, la Chine reste derrière les États-Unis et les pays de l’OCDE en termes d’émission de GES par habitant : les experts ont compté une moyenne de 10,1 tonnes de CO2 par habitant dans le pays d’Asie, contre 10,5 tonnes pour l’OCDE et 17,6 tonnes par habitant pour les Américains. Les données pour l’année 2020 ne sont pas encore arrêtées, mais les experts pensent que la Chine a de grande chances de dépasser l’OCDE en émissions par habitant.
Ces résultats sont publiés quelques semaines après la tenue d’un sommet pour le climat par le président américain Joe Biden, au cours duquel son homologue chinois Xi Jinping a réitéré sa promesse de faire en sorte que les émissions de son pays atteignent un pic en 2030, avant de diminuer. Il s’était également engagé à ce que la Chine atteigne la neutralité d’ici à 2060. Durant ce sommet, Xi Jinping n’a cependant pas annoncé de nouvelles mesures pour atteindre ces objectifs, mais a promis de coopérer avec les États-Unis et le reste du monde pour faire face à la crise climatique.
Pourtant, à la fin du mois d’avril, le président chinois a annoncé qu’il continuerait à soutenir la construction de centrales à charbon, très polluantes, justifiant cette décision par une absence d’alternative. Des annonces jugées contradictoires par les militants écologistes, au vu de ses déclarations lors du sommet pour le climat.