"L'empreinte eau" d'une tasse de café équivaut à 140 litres d'eau, affirme mercredi le WWF-France en appliquant son indicateur, mis au point avec l'Université de Twente (Pays-Bas) qui tient compte de l'impact de toute la chaîne de production sur la ressource eau douce.
Le chiffre de 140 litres pour une tasse de café comprend ainsi, selon l'ONG, l'eau utilisée pour faire pousser le plan de café, le récolter, le transporter, l'emballer, le vendre et le préparer. Cela inclut également le volume d'eau nécessaire à la fabrication de la tasse dans laquelle il sera bu.
"Cet indicateur fait prendre conscience de façon simple des impacts des modes de vie et donc des pressions exercées par les activités humaines sur la ressource eau, qu'elles soient domestiques, industrielles ou agricoles", souligne le WWF-France dans un communiqué en marge du Forum mondial de l'Eau à Marseille.
L'indicateur est décliné en trois couleurs : bleue, correspondant à la consommation des eaux de surface et des eaux souterraines, verte pour la consommation des eaux de pluie, notamment par évaporation dans les cultures agricoles, et grise qui représente le volume d'eau douce requis pour diluer les polluants.
L'empreinte eau de production de la France, c'est à dire l'eau utilisée sur le territoire pour la production de biens et services, s'élève à 90 milliards de m3 par an, selon les calculs de l'ONG. Les cultures agricoles représentent 86% et les céréales, à elles seules, la moitié de cette empreinte eau de production.
Le Midi-Pyrénées et l'Aquitaine sont les deux régions affichant la plus forte empreinte eau bleue en France, en raison des besoins en irrigation notamment pour le maïs, grand consommateur d'eau.
Quant à l'empreinte eau d'un consommateur français, elle s'élève à 1.786 m3 par an, soit l'équivalent du volume intérieur de deux Boeing 747, indique le WWF. Un gros tiers (36%) de cette empreinte correspond à la consommation de viande, par le biais du maïs et du soja cultivé pour nourrir le bétail et 10% pour le lait via les fourrages.