Le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, interrompu dans la matinée à la suite de l'agression de membres de la direction par des salariés en colère, ne reprendra pas lundi, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources syndicales.
Contactée, la direction n'a pas souhaité commenter cette information. Plusieurs centaines de salariés ont fait irruption dans la salle où se tenait le CCE, au moment où la direction confirmait un plan de restructuration menaçant 2.900 postes. Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta a notamment été violemment pris à partie dans la cohue.
La direction d'Air France a "condamné fermement les violences physiques". "Une plainte sera déposée pour violences aggravées", a indiqué la direction dans un communiqué. Le directeur des ressources humaines "a manqué de se faire lyncher" et a dû quitter la salle en "escaladant des barrières pour se sauver", selon un délégué CGT.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a qualifié lundi d'"inacceptables" les violences physiques qui ont eu lieu lundi en marge d'un comité central d'entreprise (CCE) d'Air France et a estimé qu'elles "méritent d'être sanctionnées", selon un communiqué transmis à l'AFP.
DRH d'Air France pris à partie : la direction va déposer plainte pour "violence aggravée" http://t.co/GXgilIvnDK pic.twitter.com/q4HsZl5rHp
— BFMTV (@BFMTV) 5 Octobre 2015