Le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, s'est dit confiant dans la capacité du lanceur de satellite à conserver sa part de marché de 75% au Japon, malgré le renforcement de la concurrence locale.
"Il y a des concurrents mais nous ferons face et notre objectif est de maintenir notre position", a expliqué M. Israël à l'AFP en marge d'une conférence de presse mardi à Tokyo.
Arianespace a remporté 27 des 36 appels d'offres de lancement de satellites ouverts à la concurrence au Japon depuis l'ouverture de son bureau tokyoïte en 1986, soit une part de marché de 75%.
La concurrence locale pourrait néanmoins s'aiguiser car une fusée japonaise, la H-2A exploitée par le groupe industriel privé Mitsubishi Heavy Industries (MHI), a rempli avec succès sa première mission commerciale il y a tout juste un an.
M. Israël a souligné qu'Arianespace avait "un lien très fort avec les clients" au Japon, soulignant les succès de l'entreprise pour lancer les satellite du bouquet de télévision Sky Perfect JSAT et ceux de BSAT, l'autre grand opérateurs nippon de satellites.
"Nous avons trois lanceurs opérationnels à Kourou", le centre spatial de Guyane (territoire français d'Amérique du Sud) d'où sont lancées les fusées par Arianespace, expliqué M. Israël, évoquant les lanceurs lourd Ariane 5, moyen Soyuz et léger Vega.
"Notre défi est de proposer au client la meilleure de ces trois solutions", en trouvant celle la plus accordée à ses besoins, a-t-il poursuivi.
Le PDG d'Arianespace a ajouté que pour rester numéro un au Japon comme ailleurs, l'entreprise européenne devait "rester compétitive", c'est-à-dire trouver la meilleure "synthèse de fiabilité, de disponibilité, de diversité et de prix".
L'ampleur du programme spatial nippon devrait maintenir le Japon comme un partenaire majeur d'Arianespace dans les années à venir, avec un lancement de satellite par an en moyenne pour l'entreprise européenne.